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[Titlepage]

[pb: [*]] [pb: a1r]

GEORGIÆ
MONTANEAE ,
NOBILIS
GALLÆ ,
EMBLEMATVM
CHRISTIANORVM
CENTVRIA ,
Cum eorundem Latina interpretatione.
etiam Belgica, nitidissi manū exarata
et passim adscripta
per A.R.V. ante Effig.ā.
CENT
EMBLEMES CHRESTIENS
De Damoiselle Georgette
De Montenay.
Heidelbergæ,
Typis Johannis Lancelloti, Impensis
ANDREÆ CAMBIERI.
MDCII.

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[Dedication]

[pb: a2r]
A TRESILLVSTRE
ET VERTVEVSE
PRINCESSE,
MADAME IEANNE D'ALBRET, ROYNE DE NAVARRE, GEORGETTE
de Montenay humble
salut.

EN rougissant, voire & tremblant de crainte
De ne pouuoir venir à mon atteinte,
Ie prens en main la plume pour escrire
Ce que ne peux assez penser ne dire:
Dont me voy pres d'vne iuste reprise,
Si ie poursuy si hautaine entreprise,
De commencer & ne parfaire point:
Il est meilleur de nes'en mesler point
Dira quelcun plus que moy auisé:
Mais bon vouloir n'est iamais mesprisé,
Combien qu'il soit tant seulement vtile
Lors que l'effect luy est rendu facile.
Regardant donc ma foible petitesse,
[pb: a2v] Et l'approchant de la haute hautesse
De voz vertus, (ô Princesse bien nee)
Ie pers le cœur ma Muse est estonnee,
Combien que i'ay la plume encor en main.
Mais pour tel faict trauailleroit en vain:
Car beaucoup moins vos vertus immortelles
Pourrois nombrer que du ciel les estoilles.
Par force donc suis contrainte me taire,
Pour n'estre pas ditte trop temeraire,
Laissant traitter vos vertus magnifiques
Aux Excellens Poëtes angeliques,
Qui toutesfois n'ont pas meilleur vouloir:
Mais trop iesen debile mon pouuoir.
Ce neantmoins tant que viue serai,
Par mes escrits en vers confesserai
Que l'Immortel de vous faisant son temple
Vous façonna pour estre à tous exemple,
Et vrai pourtraict de son image saincte
Que lon contemple en reuerence & crainte.
Il n'a voulu d'vn seul don vous pouruoir,
En vous faisant Roy ne de grand pouuoir,
Acquerir los, voire plus haut qu'en terre:
Mais a rempli vostre vase de terre
De ses tresors en nombre non nombrable:
Et c'est ceci que ie tien admirable,
[pb: a3r] Recognoissant ce qui en vous reluit
N'estre de vous, ains de Dieu qui y mit
Vne foy viue qu'en vous il a plantee
Pour par icelle en son fils estre entee,
Comme les fruicts en rendent tesmoignage,
Quand auez fait que maint bon personnage
Est recuilli doucement en vos terres,
Et les Chrestiens receuez de bon vueil,
C'est au seul Christ que faites tel acueil.
Car quand les Rois ne les peuuent souffrir,
Vous leur venez biens & paix offrir,
Voire à celuy lequel à Christ s'auouë,
Sans s'espargner. Donc force est que i'auoë
Que l'Eternel en vous a fait merueille.
Dames ouyez, chascune se reueille
Pour contempler en ioye & en liesse
Les faits de Dieu enuers vne Princesse.
Veuillez de cœur ses graces recognoistre,
Et ainsi qu'elle il vous fera renaistre
En saincteté, iustice, & cœur humain.
Car tous ces dons sont tosiours en sa main
Pour sur les siens parson Fils les espandre.
D'autre costé ne vous faut rien attendre.
Ce n'est qu'abus, mensonge, tromperies,
Où nous auons nos ames nourries.
[pb: a3v] Ne souffrez plus, damoiselles gentiles,
L'esprit rene vaquer à choses viles:
Ains employez l'à mediterles faits,
Et faire escrits de cil qui nous a faits,
Et qui nous veut à lui par Christ vnir,
Si nous voulons à lui par foy venir.
Or quant à moy (Princesse) i'ay courage
Vous presenter ce mien petit ouurage:
Et craindrois fort deuant vous l'approcher
S'il vous plaisoit le voir & eplucher
Au grand midi de vostre œil cler-voyant,
Soit demi clos plust ost humiliant
Pour regarder chose si mal limee,
Mal à propos & sottement rimee.
Encor à vous les fautes paroistront
Qu'au plus beau iour autres ne cognoistront.
Vostre bonté mon imperfection
Couure, en prenant ma bonne affection.
Car si i'enten qu'y ayez pris plaisir,
Lors sentiray m'accroistre le desir,
De trauailler à quelque autre œuure faire
Qui vous pourra plus que ceste-cy plaire,
Que i'entrepren non partemerité,
Mais pour fuyr maudite oisiueté,
Qui de tout vice est la droite nourrice.
[pb: a4r] Pensant aussi qu'il sera bien propice
A mainte honeste & dame & demoiselle
Toucbees au cœur d'amour saint & de zele,
Qui le voyans voudront faire de mesmes,
Ou quelqu'autre œuure à leur gré plus qu'Emblémes:
Que toutesfois porront accommoder
A leur maisons, aux meubles s'en aider,
Rememorans tousiours quelque passage
Du saint escrit bien propre à leur vsage,
Dont le Seigneur sera glorifié,
Et cependant quelcun edifié.
Mais quant à vous (las, ma Dame) ien'ose
Vous dire rien de si petite chose,
Petit, ie dy, ce qui est de ma part:
Grand en cela qui vient d'oule bien part.
Si vous sentez qu'il gratte trop la ronge
A qui a tort, contre Verité grongne,
Pardonnez moy: le temps le veut ainsi,
Et verité m'y a contrainte aussi.
Car ce fol monde ignorant se consomme,
Et ne se veut point reueiller nostre homme.
Donques afin que nous le reuellions,
Ces cent pourtraitz seruiront d'aguillons
Pour reueiller la dure lascheté
Des endormis en leur lasciueté
[pb: a4v] Alciat feit des Emblémes exquis,
Lesquels voyant de plusieurs requis,
Desir me prit de commencer les miens,
Lesquels ie croy estre premier Chrestiens.
Il est besoin chercher de tous costez
De l'appetit pour ces gens degoustez:
L'vn attiré sera par la peinture,
L'autre y ioindra poësie, & escriture.
Ce qu'imprimé sera sous vostre nom,
Lui donnera bon bruit & bon renom.
Or tout le but & fin ou i'ay pensé
C'est le desir seul de veoir auancé
Du fils de Dieu le regne florissant.
Et veoir tout peuple à luy obeissant:
Que Dieu soit tout en tous seul adoré,
Et l'Antechrist des enfers deuoré.
Et vous (ma Dame(en qui tout bien abonde,
Miroir luisant & perle de ce monde,
Qui me daignez faire si grand honneur,
Que receuoir ce mien petit labeur,
Combien que soit de voz grandeurs indigne,
Est de l'honneur & seruice le signe
Que ie vous doy, & preten de vous rendre
Toutes les fois qu'il vous plaira le prendre.
Ie ne puis rien augmenter par priere
[pb: b1r] Vostre grandeur & vertu singuliere.
Vous deuez donc en toute obeissancé
Vous contenter de Christ, qui iouïssance
De ses tresors vous a voulu donner,
Lesquelz n'auez voulu abandonner.
Ie requier donc, pour fin de ce propos,
Qu'apres voz iours entriez au vrai repos.

Vostre treshumble & tresobeïssante
Subiette, vraye & fidele seruante
Que de nommer honte n'ay,
Georgette de Montenay.


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Aux lecteurs

[pb: b1v]
Aux Lecteurs.

Amis lecteurs, ie ne prendray grand peine
Pour excuser ma rude & sotte veine,
Sachant que ceux qui ont cœur vertueux
Ne me voudront estre si rigoureux
De n'excuser le sexe feminin,
D'vn cœur courtois, & d'vn vouloir benin.
Mais ceux qui sont plus amis d'ignorance
Que de vertu & de vraye science,
Ie voy desia de cœurs enuenimez
Ietter sur moy leurs charbons allumez.
Mais i'ay espoir, que leurs brocards & rage
Ne me feront aucun mal ne dommage,
Et ne pourra leur malice engarder
Le simple & doux de lire & regarder:
Voire en notant d'esprit gentil & fin
De chasqu'Emblésme & le but & la fin.
Ce qu'ayant veu, il luy sera notoire
Que ie ne quier que du seul Dieu la gloire.
Ie say aussi que plusieurs voudront faire
Ainsi qu'aucuns, desquels ne me vueil taire,
Qui vont ouyr, ce disent-ils, le presche,
Mais plustost vont lácher leur langue fresche,
Pour dechiffrer l'vn l'autre à qui mieux mieux.
L'vn dit ainsi, Le prescheur clost les yeux,
[pb: b2r] L'autre les ouure, ou fait semblant de choir,
L'autre dit bien, mais il crache au móuchoir.
L'vn bransle trop le col, l'autre la main.
Pour telles gens lon se trauaille en vain,
Le sainct parler ne leur bat que l'oreille,
Endurcissant leurs cœurs gros à merueille.
Ie m'atten bien que de mesme feront
Quand ces chrestiens Emblémes ils liront,
Comme desia i'ay veu en ma presence,
Que, sans auoir egard à la sentence,
L'un vne mine ou quelque chappeau note
Qui seroit mieux faict à la huguenotte:
L'autre me dit, que pour vray amour feindre,
Ne le deuois en ceste sorte peindre.
I'y consen bien: mais cestui ancien
Tiendra ce lieu tant qu'aye veu le sien.
Ie l'enquis bien de quelqu'autre maniere:
Mais sa response est encores derriere.
Ie say qu'aucuns entre les anciens
Ont figuré amour par des liens:
Mais en ceci il n'eust pas conuenu,
Puis que tout est par amour soustenu.
Il faut qu'il ait mains pour tout soustenir:
Non pas qu'il sale à tel erreur venir,
Dire que Dieu art mains, ni corps aussi.
Dieu est esprit qu'on ne peut peindre icy.
[pb: b2v] Ce vray amour, ou charité en somme,
Que Dieu aussi saint Iean proprement nomme,
C'est cestui là, duquel i'enten parler,
Non Cupido, qu'on veut faire voler.
Cest amour tient le monde en sa puissance,
Et conduit tout par sa grand' prouidence.
Or volontiers prendray correction
Des vertueux pour l'imperfection
Qu'en ce liuret & autres œuures miennes
Se trouueront, fors des œuures chrestiennes
Qui bon accord auront & conuenance
Aux liures saincts, de Dieu la sapience.
Ie ne pensoie quand i'entreprin d'escrire,
Que iusqu'à vous il paruinst pour le lire.
Ains seulement estoit pour ma miason:
Maison me dit que ce n'estoit raison,
Ainsi cacher le talent du Seigneur
Qui m'en estoit tresliberal donneur.
Ainsi conclu, crainte chasser à part,
Et vous en faire à tous comme à moy part:
Vous suppliant, si rien vous y trouuez
Qui ne soit bon, que ne le receuez,
Et m'excuser en fin. Or pour à Dieu,
Prenez le bon, donnez la gloire à Dieu.


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A ma Damoiselle Georgette de Montenay

[pb: b3r]
A ma Damoiselle Georgette de Mon
tenay, avthevr dv livre,
son hvmble servitevr salvt.

De l'Eternel le veuil non content seulement
De t'auoir (o Georgette) assez abondamment
Orné & enrichy de ses dons precieux,
Et des graces qu'on voit reluire aux vertueux:
Pour se faire cognoistre icy bas en tout lieu
Aux Chrestiens zelateurs de la gloire de Dieu,
Il a voulu & veut, cent Emblémes Chrestiens
Estre mis en lumiere: tu les peux dire tiens:
Tiens, ie di, pource que l'inuention est tienne:
Laquelle, en les lisant, on cognoistra Chrestiēne:
En cela plus louable, & aussi l'inuenteur,
Que non du fabuleux & la fable & l'auteur,
Comme lon veit iadis à l'embleme ancien,
Duquel & la figure & le sens n'auoit rien
De Chrestiē de dās soy. Ceux dōcques qui liront
Ce Chrestien liure icy, l'Eternel beniront,
Ton zele loueront, & pourront prendre enuië
D'ainsi faire, & de suiure ce qui meine à la vie.

P.D.C.

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Luserat hæc patrio

[pb: b3v]

Luserat hæc patrio MONTANA Georgia versu,
Voce canens soli carmina sacra Deo.
Lasciuis procul illa iocis, prauóque lepore,
Crescentem celebrant relligione fidem.
Discite nunc, vanos soliti iactare poëtas:
Suaue etiam casto profluit ore melos.

L.C.S.

Quod meliora facit nemo MONTANA, rotundo
Sermone ex patrio carmina, vel paria
De vestro seclo, quàm tu (cui tota videtur,
Quæcūuque huic seclo, Suada habitare animū)
Desipiat si quis miretur: nam Deus ipse
Quo canitur certus carminis autor adest.

T.R.A.
GEORGETTE DE MONTENAY

D' affection, zele, & intelligence,
D' esprit, de cœur, de parole et de voix
Tout d'un acord instrumens, liures, doigtz
Je chanteray de mon Dieu l'excelence
Ô plume en la main non vaine,
De celle qui par escrit
Met la louenge de Christ
GAGE D'OR TOT NE TE MEINE.

Aen Ioffvroúw Giorgette de Monteneij.

Georgette, Eij vergeeft het mij
Dat ick soo stout vermetel sij
Dat ick in onse duytsche tael
Van woort tot woort niet altemael
T' francoys ghevolght heb, noch u sin
Recht wt gebeelt: maar smeet daar in
t goetduncken van mijn cleyn verstant.
Doe ick u boeck creech inde hant
T' heeft mij soo wonder-wel behaacht,
te meer om dat het van een Maacht
Gheschreven was. Dat docht my gróót.
Ick wenschte Sulcken speelgenóót
Maar cant int Lichaem niet gheschiên,
Mijn Geest sal Lijckwel bij u vliên.

A. R. V.

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Sapiens mulier ædificat domum [1]

[pb: 1[a]]

Siet hoe dees Coningin ons voorgaet tot Exempel
Slaet selfs de handen aen, en voordert Godes tempel.
Herbercht daer jn de Deucht, hout gauw en vlytich wacht
Dat daer geen ondeucht snoodt ter sluijck wert jngebracht.
Siet Godt maeckt haer bequaem. en alle die begeeren,
En jet voornemen tot sijns' naems lof Prijs en Eere
Die ongheveijnst (als sij) nae sijnnen wille leeft,
Hij wt genaed' voor loon het Ewich Leeven geeft.

Voyez comment ceste Reine s'efforce
De cœur non seinct d'auancer l'edifice
Du temple sainct, pour de toute sa force
Loger vertu, et dechasser tout vice.
Notons que Dieu la rend ainsi propice,
Afin qu'il soit glorifié en elle:
Et qu'on soit prompt (ainsi qu'elle) au seruice,
Dont le loyer est la vie eternelle.

[pb: 1[b]]

SAPIENS MVLIER ÆDIFICAT DOMVM

j.

Cur, age, sic instas operi, sanctumque laborem
Ipsa tua celeras, Dux generosa, manu?
Sollicitat pietatis amor rediuiuus, & alma
Relligio, cultu conspicienda sacro.


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Surge [2]

[pb: 2[a]]

T' Leven dat ghij v neemt Door wanhoop helsch ghedreven
O onvermogen Mensch! kent ghij v niet weer geven.
De val van Adam (die noch aen ons allen hecht)
Mocht door sijn eijgen Cracht niet werden opgerecht.
T'en waer dat Cristus was tot onse heijl gebooren
Als Duijvels Slaven wij in sonden mosten smooren
En sterven Eeuwichlijck. Daerom was ons van nood
Goodts Soon: Die ons alleen kan vrijen van de Doot.

Cest homme vif s'est bien peu à mort mettre:
Ores est mort. qu'il se face reuvivre.
Adam pecha, & ne se peut remettre
En pureté: ains eut à peché suyuvre.
Ainsi nous tous, tant que Christ nous deliuvre,
Enfans d'Adam, tousiours souillés serions:
Serfs de peché, par lequel nous mourrions.
Hors Christ n'a rien, qui dure mort ne liuvre.

[pb: 2[b]]

SVRGE

ij.

Nate Patris summi, amissæque vnica vitæ
Spes, ostende tuæ, Christe, salutis opes.
Quid, nisi crudeli possim me perdere letho,
Nec tamen ad vitam vi remeare mea?


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De plenitudine eius [3]

[pb: 3[a]]

Om dat wij jammerlijck van Godt waeren verdwaelt
Soo sandt hy ons sijn Soon, die heeft ons weerghehaelt.
Syn Soon! die hy uijt Lieft, niet wt verdienst ons jonde
In alles ons gelijck: behalven inde sonde;
Wie keeren wil, en die sijn dwaelen quaet beschreijt,
Wie vlieden wil de slaefsche duijvels dienstbaerheijt
Die coom tot Crist, die vrijdt en laeft v met sijn bloet
Dat hij v schenckt om niet. jn volle Overvloet.

Pource que tant eslongnés de Dieu sommes,
Qu'impossible est à nous de l'aprocher,
Naistre il a fait son fils semblable aux hommes,
Fors qu'il est net, & exempt de pecher.
Qui se veut donc de peché depescher,
Et de Satan fuir la seruitude,
S'en vienne à Christ pour sa soif estancher:
Car nous puisons tous de sa plenitude.

[pb: 3[b]]

DE PLENITUDINE EIUS

iij.

Quò fugis, incerto mutans vestigia gressu?
Justiciæ viuo fonte requiris aquas?
Huc ades, optatos pleno cratere liquores
Hìc bibe, iustificæ fons vbi viuus aquæ.


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Rectum judicium [4]

[pb: 4[a]]

Cristus die voor ons heeft soo veele wtgericht
biedt ons sijn juck aen, dat soet, lieflijck is en licht
Maer veel ondanckbaere door hovaert stout ghedreven
Willen tot hun behout, haer daer niet onder gheven.
Bij Godt ist altemael. om niet ghij t' al verliest.
Nu ghij O Willens-quaet! Het slimst voort beste kiest.
Die dan hertneckich van het quaet niet sijn te wicken
Vallen Rechtvaerdich in des Doots en duijvels stricken.

Le Fils de Dieu seul iuste & tout parfait,
Nous a son ioug doucement presenté:
Mais cest ingrat, qui conte n'en a fait,
S'est d'vn tel bien par orgueil absenté.
Puis donc qu'ailleurs n'est vie, ne santé,
Qui monstrera que Dieu luy ait fait tort,
Si le rebelle en sa temerité
S'est trouué pris du licol de la mort?

[pb: 4[b]]

RECTVM JVDICIVM

iiij.

Mite iugum Christus, deuictis hostibus, orbi
Attulit, & facili mitia vincla iugo.
At tu, qui subdi furiata mente recusas,
Quid quereris, Mortis si cadis in laqueos?


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Non tuis viribus [5]

[pb: 5[a]]

De Seijlsteen treckt alleen, puir ijser nae hem toe.
Maer Cristus treckt oock vaeck des menschen herte, hoe
Verkeert, vuijl, en besmet tot alle boosheijt vaerdich,
Door eijgen Schult vervreemt, sijn goetheijt gansch onwaerdich.
Ach waere Seijlsteen Crist! u berremherticheijt
Vergrammen wy steets met ons boos ondanckbaerheyt.
Sloffe onachsaemheijt die wendt ons tot het quaede
Ghij treckt ons, niet beweecht door wercken, Maer ghenade.

Comme le fer s'esleue par l'aymant,
L'homme est de Dieu par Christ tiré aussi.
Ne soit donc pas rien de soy presumant:
Car rien n'y a de sa nature icy.
Christ vray aymant en haut l'esleue ainsi,
Non sa vertu, ny œuure, ny merite.
Ce qui est sien, c'est mal que Dieu irrite.
Bref, il n'a rien que par grace & merci.

[pb: 5[b]]

NON TVIS VIRIBVS

v.

Magnetis ferrum versatur viribus: & nos
Ad Christum trahimur, commiserante Deo.
Ergo tua ne te speres vi viuere: vitam
Sed tibi concessam munere nosce Dei.


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Et hec est victoria que vicit [6]

[pb: [6a]]

T'onwanckel vast Gheloof passeert en heeft victorij,
Over de werelt, en haer valsch gepronckte Glorij.
T'onmachtich ongeloof vol boosheijts overvloet
treet sij grootmoedichlijck verwonnen onder voet.
Sij isser boven op! gheen aenloop mach haer quellen
Van werelt, Duijvel, vlees, noch vrese vander hellen.
Die door t' Geloof an Crist, dan Lofflijck triompheert
Is Recht gheluckich. want niet isser dat hem deert.

Ceste foy haute & surpassant le Monde
Est pour monstrer, qu'elle est victorieuse
Sus iceluy, quoy qu'en malice abonde.
Ie say que c'est chose fort ennuyeuse
Que suporter la rage furieuse
Du monde ingrat, Satan & nostre chair:
Mais puis que foy en a victoire heureuse
(Par Iesus Christ) rien ne nous doit facher.

[pb: 6[b]]

ET HEC EST VICTORIA QVE VICIT

vj.

Solus homo aduerso pugnabat fortiter hosti,
Sed non eualuit vincere, fixus humo.
Tum medios sese iniecit Seruator in hostes,
Victricem tollens sidera ad vsque Fidem.


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Ex parvo satis [7]

[pb: 7[a]]

T' gedroomde Vaghevier souw wtgaen en vercouwen
Sonder veel loogens, om de looghen t' onderhouwen.
Dit nu veel Ravens swart is 't aldervetste aes
boeten daer me dit vier, De wolven, met gheblaes
Doen vast haer best, int Cleet van heijlich schijn bedeckt
Doch met dees ydelheyt nu vele wert gegeckt.
T'bloet, dat uit S'leevens-boom comt overvloedich Plassen
Heeft Crachts ghenoech om al ons sonden aftewassen.

Ce feu, non feu, fondé dessus vn songe,
Soufflé de loups d'habits simples couuers,
Où ces corbeaux aportent leur mensonge,
S'en va esteinct. Car par tout l'vniuers
Les abus sont presque tous descouuers.
Le sang coulant pur de l'arbre de vie
Suffit pour tous purger & mettre à vie,
Et rendre mort ce feu feinct des peruers.

[pb: 7b]

EX PARVO SATIS.

vij.

Feralem struxere focum coruique lupique:
Nec tamen, accenso fomite, ligna calent.
Nēpe sacra manās Christi cruor arbore, flāmas
Obruit, & sterili lumina falsa rogo.


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Maxima Non confundit Iustificat Christus [8]

[pb: 8[a]]

De vaste steen daer Godt belieft heeft op te bouwen
Sijn kerck, dat is Geloof. t' ontwijfelijck vertrouwen
Op Cristus sijnen Soon daer door soo werden wij
Rechtvaerdich, Suijver en van alle sonden vrij.
T' Gheloof dat brengt ons voorts veel treffelycke vruchten,
Als Goddelijcke Liefdt, en Hoope sonder duchten,
Veel ander Deuchden meer baert sij in overvloet
Doot-vyandin vant quaet, Maer Moeder van het goet.

La foy en Christ est celle mesme pierre
Sur la quelle est basti tout l'edifice
Du temple sainct, comme dit Christ à Pierre:
C'est celle aussi par qui auons justice,
Qui à beaux fruicts produire est si propice,
Que d'elle sort ceste viue esperance,
Puis charité dont part en abondance
Toute bonne œuure, ennemie de vice.

[pb: 8[b]]

MAXIMA
NON CONFVNDIT
IVSTIFICAT
CHRISTUS

viij.

Christe, fide tibi non incerta credere, viuis
Esse doces saxis condere templa Deo.
Hæc iustis aperit cœlum, & succendit amore
Corda pio, vicijs dum vetat esse locum.


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Sine operibus mortua est Christus [9]

[pb: 9[a]]

Het levende Gheloof, ghelijckt dit groene kruijt
Dat altijt wederom schiet nieuwe blaeden uijt.
Ten is gheen Recht Gheloof dat sterft in tegenheden.
Het Rechte leven-cruijt bloeijt al ist afgesneden.
Goe wercken toonen dat t' Geloof noch vruchtbaer leeft.
Wercken sonder Geloof, doot en verdoemen gheeft.
Sonder die men t Geloof voor doot gheloof moet houwen,
En die alleen en moetmen nimermeer vertrouwen.

De ceste foy sort vne Tousiours-viue,
Monstrant par là n'estre point chose morte,
Ce n'est pas foy celle qu'on voit oysiue,
Et qui beaux fruicts en sa saison n'apporte.
Sainct Iaques donc accorde en ceste sorte
Avec Sainct Paul, que la foy justifie:
Rien de justice à l'œuure ne rapporte.
L'œuure est peché sans la foy, ne t'y fie.

[pb: 9[b]]

SINE OPERIBVS MORTVA EST
CHRISTVS

ix.

Viua fides, vsuque & fructu commoda multo,
Proficit: at nullum mortua præstat opus .
Justiciam dat viua fides: sed mortua damnat.
Ergo tuam factis disce probare fidem.


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Non confundit, nolite confidere [10]

[pb: 10[a]]

Geen bulderige storm, noch schrickelijck onweer,
Dat aertsche dingen brosch stoot sticken en smijt neer
Vermogen niet met al: De Werelt sal vergaen,
Als noch de Vaste hoop, blijft onverwickbaer staen.
Ach sotte mensch! onvast en ijdel ist t' betrouwen
Dat ghij op Princen gunst, of eijgen deucht wilt bouwen.
Maer die op Godt sijn hoop en vast betrouwen stelt,
En werden nimmermeer beschamt noch neergevelt.

Nulle rigueur, tempeste ny orage,
N'ont offensé ceste haute esperance,
Mais la terrestre a receu grand dommage
Ainsi sera tousiours la recompense
De l'homme fol, qui a sa confiance
Aux princes grands, ou mesme en sa vertu.
Mais qui en Dieu mettra son asseurance,
Il ne sera confondu n'abatu.

[pb: 10[b]]

NON CONFVNDIT
NOLITE CONFIDERE

Firma stetit subnixa Deo, fracta impete venti
Concidit, humana fulta columna manu.
Sic perit expectans hominum virtute salutem,
Fide Deo, nunquam spes tibi vana cadet.


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Quem timebo [11]

[pb: 11[a]]

Int' midden van de Zee daer Dulle winden maken
Een Schrickelijck tempeest, is Godt dees man sijn baken.
Daer seijlt hij Recht op toe. noch klip, noch drooge Zant,
En deert hem. (Daer soo menich duijsent schip op strant.)
Die vast op Godt vertrouwt gaet nimmermeer verlooren.
Hij wil hem helpen en altijt in noodt verhooren.
Maer die Godt niet vertrout, moet weeten voor gewis,
Datt daer gheen plaets voor Hem sonder Perijkel is.

Du grand peril des vens et de la mer,
Cest homme a bien cognoissance tresclaire,
Et ne craind point de se voir abismer,
Puis que son Dieu l'adresse et luy esclaire.
Nul, qui en Dieu remet tout son affaire,
Ne se verra despourveu de secours.
Mais cestui-la, qui fera le contraire,
Sera confus par son propre recours.

[pb: 11[b]]

QVEM TIMEBO

xi.

Quamlibet iratos, venti, exercete furores:
Tuta tamen summis cymba natabit aquis:
Nec tumidos metuet fluctus, nam lucida cœlo
Fax micat, optatæ dux mihi certa viæ.


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Sed futuram inquirimus [12]

[pb: 12[a]]

Dees Pelgherim (met staech te gaen) benaersticht hem,
Om haest te comen in het nieuw Jerusalem.
Geen schat, noch heerschappij en mach te Rugh hem houwen
(Daer meest de weerelt sich verdoolt op gaet betrouwen.)
Ontslaet hem van die moeit want hy weet voor ghewis
Dat hier beneden gheen blijvende plaets en is.
Jammerdal, vol eelendt, vol leet, vol druck, vol Clagen
Seijt hij, en sucht! wanneer werd' ick van u ontslagen?

Ce pelerin peu à peu s'achemine
Pour arriuer à la cité celeste,
Et n'a regret qu'autre que luy domine
Ses champs, chasteaux, & que rien ne luy reste.
Voicy, qui fait, que rien ne le moleste,
Considerant que maison permanente
N'auons ça bas, mais bien mortelle peste,
A tous qui n'ont plus haut mis leur attente.

[pb: 12[b]]

SED FVTVRAM INQVIRIMVS

xij.

Cœlica suspirans iamdudum ad regna viator ,
Jpse suas alijs sponte relinquit opes.
Fœnore cum toto teneant, nihil inuidet: huius
Instabiles Mundi cùm sciat esse domos.


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A quo trepidabo [13]

[pb: 13[a]]

Dees man soo t' schijnt beklimt een sorchelijcke leer
Lijckt los ghenoech te staen om bof van boven neer
te tuymelen om laech. Noch vreest hij niet met allen
Hij weet, als Godt hem hout heeft hij gheen noot van vallen.
O Cristen-menschen! Reijckt nae Godt toe met u hant,
Bidt met vertrouwen dat hij u bewaer voor schant
Want sonder hem moet ghij t' met vallen suier bekoopen,
Stut, heijl, noch salicheijt is buijten hem te hoopen.

Cest homme icy, prest à tumber en bas,
Et se froisser, au moins en apparence,
Monte tousiours, & rasseure son pas,
Sachant que Dieu le soustient d'asseurance.
Que tout Chrestien donc prie en confiance
Dieu, qu'il le tienne, & ne le laisse point.
Car s'il nous laisse, il n'y a esperance
D'aucun salut iusqu'à vn petit poinct.

[pb: 13[b]]

A QVO TREPIDABO

xiij.

Casuro licet assimilis, vestigia firmat,
Dextra Dei cuius fulcit amica gradum.
Tota igitur tu mente Deo te tradere totum
Disce. Salus nulla est, deficiente Deo.


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Operam perdere [14]

[pb: 14[a]]

Vermogen pijlen iet teghen ghetempert stael
Wtsinnighe schutter? neen! alschoot ghij Duijsentmael,
te laet ghij klaegen sult mijn aenslach wil niet lucken
Als al u Pijlen brosch ghebrijselt sijn, en stucken.
De vijanden van Cristus kerck, Gemeijnt, en Bruijt
En winnen nimmermeer hun zeer begeerde buijt.
Om niet ist en vergeefs dat s' oijt hebben begonnen,
Godts Soon die stercke Helt, sal nimmer syn verwonnen.

A cest archer insensé sembloit bien
Qu'à chef viendroit de la chose entreprinse:
Mais sur l'enclume il ne proufite rien,
Pleignant trop tard la peine qu'il a prinse.
Les ennemis de Christ & son Eglise
Lairront ainsi arc, flesches & escu:
Car trop vaine est toute leur entreprinse.
Le fils de Dieu ne peut estre vaincu.

[pb: 14[b]]

OPERAM PERDERE

xiiij.

Quis furor, hostiles in Christū armare caternas,
Et nece crudeli perdere velle pios?
Desinite in solidum chalybem torquere sagittas:
Desinite: In propriū vertitis arma caput.


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Hoc sermo veritatis est reprobis [15]

[pb: 15[a]]

Ghelijck de schone Son droocht d'ongebacken Pot:
Soo droocht het herte van de boosen. als haer Godt
Raet, Dat sij haer intijts tot hem souden bekeeren.
Sy Passen daer niet op willen Verhert niet leeren.
Sijn goetheijt Roeptse, en haer alle hulpe biedt,
En seijt, voorwaer De doot des sonders wil ick niet.
Ghij die door ongheloof Recht schuldich gaet verlooren,
Moet kennen, overtuijcht, Dat ghij noijt wilde hooren.

Comme les pots se sechent au soleil,
Aussi les cœurs des peruers s'endurcissent
Oyans la voix & le diuin conseil
De Dieu, qui veut qu'à luy se convertissent.
Il les appelle, & aneantissent
Tant qu'en eux est, de Dieu la verité.
Confessent donc maintenant, qu'ils perissent
Tresiustement par incredulité.

[pb: 15[b]]

HOC SERMO VERITATIS EST REPROBIS

xv.

Igne lutum veluti constringitur: obstruit aures
Sic malagens, quamuis vera monente Deo.
Morte igitur sæua si concidit impius, vnam
Perfidiam culpet, quæ dedit omne malum.


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Sic fiet filiis iniquitatis [16]

[pb: 16[a]]

Souw oock de Noot hem wel gheluckich achten mogen,
Om Dat een kreij met hem was Hemel-hooch ghevlogen?
Neen! als hij meent te sijn van laecheijt alderverst
Soo laet de kreij hem los dan valt hij dat hij berst.
Alsoo laet Godt wel toe Der godtloosen verheffen,
Op dat Haer hooghe val met meerder slach souw treffen.
Hij plet haer Hoovaert trots vermorselt haer tot stof,
Verweckt sijn volck hier Door om hem te singen Lof.

La Corneille a en soy ceste finesse,
De monter haut pour sa noix mieux casser
Dessus la pierre en plus grande rudesse.
Ainsi Dieu laisse aucuns peruers hausser,
Pour tout à coup les desrompre & froisser
Plus grieuement, à fin qu'il soit notoire
Que tout orgueil luy seul fait abaisser,
Et ce voyant qu'on luy en donne gloire.

[pb: 16[b]]

SIC FIET FILIIS INIQVITATIS

xvi.

En, vt sublimi cornix petit alta volatu,
Deiectura, suo quam tulit ore, nucem.
Sæpe etiā ad summos surgit sceleratus honores,
Frangendus casu tristius inde suo .


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Durum est tibi [17]

[pb: 17[a]]

Die dul hartneckich stoot tegen de scherpe spooren
quest pijnnelijck hem self. De moeite is verlooren
Van d'onrechtvaerdige, en verdt ist daer van daen
Hoeseer sy woeden, om te moogen houden staen
Haer ketterij. want om gelt, en Eersuchts begeeren
Souden wel tegen Crist het onderst boven keeren
Van D'Eelementen al. maer dits Haer loon, met schant
Werptse Godt Eeuwich in D'onlesschelijcke brant.

Ce regimbeur contre les éperons
Nul tant que luy en ce faisant offense.
Par tel miroir monstrer nous esperons
Combien l'inique est loing de ce qu'il pense.
Pour maintenir ce qui farcit sa panse,
Voudroit troubler tous les quatre elemens
Encontre Christ: mais pour sa recompense
Ne s'est acquis que peines & tormens.

[pb: 17[b]]

DVRVM EST TIBI

xvij.

Nequicquam stimulos insana calce petisti,
Demens, offenso qui pede solus abis.
Et vobis, scelerum artifices, nil proderit arma
Ferre Deo, vestras nam male perdet opes.


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Eiice primum trabem [18]

[pb: 18[a]]

Die door onwetenheijts onkunt Goetdunckent dwalen,
Willen wt ijders ooch een Cleyne splinter haelen.
Tot sulck een Cristus seyt: O ghij nueswijse Schalck,
Siet ghij niet in U oogh de groote plompe balck?
Ghij syt tot bouen toe vol gruwels en afgrijsen
ghepropt: en Wilt verwaent een ander onderwijsen.
Betert v selven eerst. en Dan een Aer bekeert
Woorden die sijn maer Wint. Maer voordoen Crachtich Leert.

Cest ignorant ne cognoissant son mal,
Vouloit tirer de tous yeux le festu,
Ne voyant pas en soy le principal:
Mais par ce bois Dieu luy dit, Que fais tu?
Qui de tout vice & mal es abatu,
Et neant moins veux autruy corriger?
Corrige toy: sinon seras batu.
Qui n'a vertu, ne peut autruy renger.

[pb: 18[b]]

EIICE PRIMVM TRABEM

xviij.

Túne igitur paleas alieno in lumine cernis,
Cæca premit lumen cuius vtrunque trabes.
Scilicet errorum censebis crimina, cuius
Jmproba vix vllo crimine vita caret .


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Si dominus volverit [19]

[pb: 19[a]]

Hoe opgheblasen ghij de Weerelt wilt verdrucken
Gheweldighe Tyran, ten sal v niet ghelucken.
Int midden van v lust, alst wel gaet na v sin
Sal D'onverwachte Doot heijmelijck sluijpen in
Snijden u Leeven af. Ghij grooten sijt ghedachtich
Dat een veel grooter heer, u allen is te machtich
Die u voornemen Weet, en Crachticht wederstreeft
En aen Den sijnen Soo, sijn hulp te kennen gheeft.

Cest homme fort prend tout son passetemps,
Et met sa force à ce monde presser.
La mort le trompe, & coupe auant le temps
Tous ses cordeaux, luy faisant tout laisser.
Princes & Rois ont bien dequoy penser
Qu'un roy tresfort & tresiuste est leur maistre,
Qui sait & peut leurs desseins renuerser,
Et son secours aux siens faire cognoistre.

[pb: 19b]

SI DOMINVS VOLVERIT

xix.

Gestit eques, pressans armis crudelibus Orbem:
Sed Mors audentem præpedit, vlta nefas .
Sic funesta truci vanescunt vota tyranno,
Opposita sæuit cùm Deus ipse manu.


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Cane [20]

[pb: 20[a]]

Een suffert van een Prins, die onverstandich dof,
Niet weet, niet siet, niet hoort, Maer achteloos en slof
Na t'hooren seggen van een ander Recht gaet spreeken
En self niet onderscheijt de Deuchden en gebreeken,
Dees Prins (slechs met de naem) moet weeten dat hy wis
Geen hooft van sijnen Raet, maar slehs trompetter is.
Die dan vertrouwt sijn om Goodts Wetten wt te deelen
Moeten met sulcken Prins, in alles veel Verscheelen.

Le Prince vieil, ignare & non sauant,
Qui n'a de soy aucune experience,
Sus voix d'autruy son peuple va iugeant,
Sans que du faict ait nulle cognoissance.
Tel Prince on peut nommer, sans qu'on l'offence,
De son conseil non chef, ains trompeteur,
Qui de la loy du vray Dieu se dispense,
Pour estre veu de ses serfs seruiteur.

[pb: 20[b]]

CANE

xx.

Artis egēs, & mētis inops, sine pectore Princeps,
Jndocilis genti reddere iura suæ:
Non Dux, vana Ducis potius dicatur imago:
Nam populos fama, non ratione, regit.


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Sic vivo [21]

[pb: 21[a]]

Een anders hant ghebruijckt Dees uijl om blussen uijt
De Lamp. op dat daer nae de Olij wert sijn buijt.
Haet alle licht en heeft in duijsterheijt behagen,
Van vrese datmen hem souw sien en fluckx verjagen.
Soo meent de schalcke en vervloeckte AnteCrist
Door koningen die hij noch Daegelijckx ophist
Te dempen Godes Woort, licht boven alle Claerheijt.
Om dat hij Logens leert, soo haet hij alle waarheijt

Par main d'autruy la lampe veut esteindre
Ce Chahuan, qui hait toute lumiere,
Pour puis apres à boire l'huile atteindre,
Sans qu'on le puisse au iour chasser arriere.
Or l'Antechrist cuide en ceste maniere
Esteindre aussi par Rois le fleurissant
Regne de Christ, clarté vive et entiere,
Pour devorer puis apres l'innocent.

[pb: 21[b]]

SIC VIVO

xxj.

Pingue oleum sitiens, exosam lampada bubo
Non tamen ipse sua comprimit ante manu.
Et Satan, Veri impatiens, inimica malorum
Sæuus in insontes commouet arma ducum.


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Coinquinat [22]

[pb: 22[a]]

Hoewel onweetenheijt niet seer en is te prijsen
Nochtans men die verschoont. maar ijder heeft afgrijsen
Van die (t' sij hun) wel beter weeten, en niet doen.
Verdreijen t' goede, jae de waerheijt: om te voen
Haer giericheijt vervloeckt. wie soude die niet haten!
O doemelycke sondt! O boose Appostaeten!
Ghij die v Godt versaeckt, gheloof en salicheyt,
Besmet de werelt met Pracht en hovaerdicheijt.

Simple ignorance aucuns encor' excusent,
Mais ceste-cy crasse et malitieuse,
Crasse la dy, de ce mot duquel usent
Les anciens, pour la rendre odieuse.
Des apostats est ceste vitieuse
Le vray pourtraict. Car pour remplir leur panse
Reiettans Christ, font sa voix tenebreuse,
Souillans le monde et eux par la bobance.

[pb: 22[b]]

COINQVINAT

xxij.

Scire nihil, si turpe nimis: furor impius ergo
Auerso tenebras lumine malle sequi.
Hoc faciunt, Christi reiecta voce, rebelles ,
Vipereus quorum pectora liuor edit.


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Quid superest [23]

[pb: 23[a]]

Dees kloecke graevers, (van de werelt seer veracht,)
Sijn naerstich inde weer, en wercken Dach en Nacht
Om krencken Babel: met haer trots hovaerdich brallen
En brodroncken ghebouw. hoe hooch t'oock is t' moet vallen
Door t' eerste [dat] haer stoot. Siet kinders! twert ghedaen.
De wint die blaest daer op, t' vier komt daer tegen aen,
Om te vernielen haer, en al die t' met haer houwen;
Jae soo! Dat nimmermeer haer jemant op sal bouwen.

Les pionniers du monde mesprisez
Ont tant sapé ceste grand' forteresse
De Babylon, et ses appuis brisez,
Qu'elle va cheoir, pour petit que la presse
Le vent d'enhaut, qui contre elle se dresse.
Sortez enfans, voicy le feu qui vient
Pour consumer elle et qui la soustient,
Sans que iamais en nul temps se redresse.

[pb: 23[b]]

QVID SVPEREST

xxiij.

Assyriæ concussa diu fundamina turris
Indomito cœli turbine & igne cadent.
Hinc fuge, gens dilecta Deo, fuge gēs pia, mistam
Cum reprobis ne te tristia fata ferant.


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Frustra curris [24]

[pb: 24[a]]

Al vliet ghy noch soo seer, ten kan v doch niet baten.
T' verdrietich wesp-gheswerm en wil v niet verlaaten,
O onghevallich beest! de boosen, of hij sust
t' geweeten quaat Int slaep ten wil, noch kan geen Rust.
Van binnen, seer benaut duysent onrusten krielen
Van buijten, gramme wraack die volght hem op de hielen
Somma waar hy hem wendt Jae waer hij oock vlucht heen
De wespen vant ghemoet hem knagen tot het been.

Le cheual, maigre en quelque part qu'il aille,
Ne trouue point de la mousche allegeance,
Et le meschant, combien qu'il se trauaille,
Ne peut fuir la tresiuste vengeance
De Dieu sur luy, par folle outrecuidance:
En tous lieux donc il se sent poursuyui:
Mais plus qu'ailleurs dedans sa conscience.
Le mal voulut, & le mal l'a suyui.

[pb: 24[b]]

FRVSTRA CVRRIS

xxiiij.

Vesparum, quacunque fugis, te spicula pungunt.
Heu miser! hoc macies dat scabiosa malum.
Sic etiam nulla mens impia pace quiescens,
Tabifico æternum mœsta furore fremit.


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Frustra me colunt [25]

[pb: 25[a]]

De tongh voor inde hant, en t'hert sleept achter bij,
Dits van gheveijnstheyt snoodt de Rechte schilderij.
Haer smeekende ghelaet verleijt met lieflijckheeden,
De slechte mensch, veraest aen haar schynheylicheeden.
Cristus die leert ons, door de schrift, en daar seijt hij:
K'wil gheen dienst van de tongh, oft' hert moet sijn daerbij.
Hoewel den hijpocrijt hem listich soeckt te decken,
Godt die het klaerlijck siet sal met den gecker gecken.

La langue aux mains & le coeur loing derriere,
D'Hypocrisie est la droite peinture,
Elle seduit par sa douce maniere,
Et rit mordant la simple creature.
Or Christ apprent en la saincte escriture
Que rien ne sert la langue sans le coeur,
Dont l'hypocrite a poure couuerture.
Dieu clair-voyant rend moqué le moqueur.

[pb: 25[b]]

FRVSTRA ME COLVNT

xxv.

Ore Deum solo frustra veneraberis, alto
Non simulata sedet pectore relligio.
Ergo fallaci mendacia fingere lingua
Desine: sincera sed cole mente Deum.


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A malo castigaberis [26]

[pb: 26[a]]

Onmachtich is de macht des werelts t'saem vergaert,
Om quetsen dat de goe en stercke Godt bewaert.
De gifte pijl die ghij gaet op d'onnosel micken
keert Godt tot v: en breeckt v quaet voornemen sticken
Hier van een spiegel is t'vereende neederlant
Bestormt met groot ghewelt: door Goodts vermogen hant
bleef staende tegens hoop. O Godt v is de Eer
Ghy hoedt d'ootmoedighe. de stoute smyt ghij neer.

Ce Philisthin s'est par orgueil armé,
Et veut tirer contre simple Innocence:
Mais Dieu a fait son traict enuenimé
Tourner sur luy, brisant son arrogance.
O beau miroir aux yeux de nostre France!
Pour contempler du grand Dieu des hauts cieux
Le prompt secours, la iustice & puissance,
Qui garde l'humble, & abat l'orgueilleux.

[pb: 26[b]]

A MALO CASTIGABERIS

xxvj.

Immiti innocuum sperabas sternere letho:
Sed tibi iusta tua est pœna parata manu.
Nam te reflexo confixum deijcit ictu,
Dum fugit immeritum stricta sagitta caput.


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Illic erit et cor vestrum [27]

[pb: 27[a]]

Naturlyck elck een is ghenegen en ghesint,
Sijn hart te hangen Aen t'gheen dat hy meest bemint.
Om Wel te beelden wt een vreck en gierich mensche
Sijn hert moet op sijn tas. want gelt is al sijn wensche.
Een waere Cristen is den Hemel al sijn lust
Sijn hert op synen Godt en salichmaecker Rust.
Daer sijn, syn Schatten. die bij D'aertsche veel verscheelen
Die mot noch Roest en quetst, Gheen Dief en kanse steelen.

De toutes gens est la nature telle
Qu'ils ont le coeur à ce qu'ils aiment mieux,
Dont cestuy-ci dedans vne escarcelle
Appartient bien à l'auaricieux.
Or le Chrestien a mis le sien aux cieux:
Car son thresor est là, & tout son bien,
Où le larron, la rouille & l'enuieux
N'ont tel pouuoir qu'en ce val terrien.

[pb: 27[b]]

ILLIC ERIT ET COR VESTRVM

xxvij.

Cur negat in loculis animum posuisse, caducas
Sollicito tantùm corde sequutus opes?
Fallitur: abiungi mentem qui rebus amatis
Posse putat: mentem cedere cogit amor.


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Deus superbis resistit humilibus dat gratiam [28]

[pb: 28[a]]

Twe Leuwen fel en wreet hadden een schaep gaen Rocken
En Roven uijt de kudd', om vratich op te slocken.
Maer siet de herder trouw neemt wacker op haer goom
Verrast de Roovers en bedwingtse met een toom.
De groote herder Crist, heeft Dees vereende Landen
Soo menichmael verlost wt de tyrannen tanden
Bloedich op haer gewet. Weest danckbaer en verbreijt
O volck! aen yder een Godts groote goedicheyt.

Ces fiers lions vn agneau ia tout grand
Avoyent rauy, s'en cuidans bien repaistre,
Mais son berger, la bride leur tirant,
Les empescha de la dent sur luy mettre.
Ainsi t'a fait le grand Pasteur & maistre
Desia deux fois, ô Prince debonnaire.
Ne sois ingrat, mais fay à tous cognoistre
Que tu le sers d'vn cœur tresuolontaire.

[pb: 28[b]]

DEVS SVPERBIS RESISTIT HVMILIBVS DAT GRATIAM

xxviij.

Rapta pecus geminos pauisset forte leones,
Ni seruata foret eripiente Deo.
Ille animi fastus crudeles comprimit: ille
Subiectos placida commiseratur ope.


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Impossibile est [29]

[pb: 29[a]]

Dat niet ghedeelt mach sijn, men aen gheen twe kan gheven
Men kan niet gotloos en met een godtsalich leven.
Een die twe heeren dient doet nimmermeer te deech,
De een die is altijt de ander inde Weech.
Godt is Jalours, O mensch! ghij Cuent het soo niet macken.
Ghij moet hem Dienen heel. of moet hem heel versacken
Hij wil het altemael, Hert, Lichaem, Geest en sin,
Lijdt niet dat jemant El heeft part noch deel daer in.

Voicy qui fait d'vn seul coeur deux orffandes:
Faisant partage entre Dieu & le diable.
O toy Chrestien, Dieu veut que tu entendes
Qu'il est ialoux, & n'est point supportable
De te souiller en chose abominable:
Car tu ne peux seruir à deux seigneurs.
Or Dieu veut tout. car, n'estant partissable,
Des hommes veut & les corps & les coeurs.

[pb: 29[b]]

IMPOSSIBILE EST

xxix.

Ah, ah, falsa fides! nam quid satanæque Deoque
Vno eodemque venis fundere corde preces?
Tu, qua placatum satanam veneraris, eadem,
Heu miser! iritas relligione Deum.


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Dominus custodiat introitum tuum [30]

[pb: 30[a]]

Om vwer Sonden wil en leven Goddeloos,
O volck! soo gheeft v Godt een koning quaet en boos.
klaecht dan niet over hem, betert veel eer v leeven,
Vertrout Godt, en hij sal v beter Coning gheven.
Ghij fransen looft den Heer. De koning van v lant
Is jonck van jaeren, maer volcomen van verstant.
Bidt dat hij Cristlijck mach en wijslijck u Regeren.
Want 'Conings hert en macht is inde hant des Heeren.

Le cœur du Roy est en la main de Dieu,
Qui le conduit selon son bon plaisir.
Se plaindre donc du Roy, n'a point de lieu.
La cause en nous plustost deuons choisir,
Quand ne l'auons selon nostre desir.
France, à ton Roy vieil de sens, ieune d'aage,
Un regne heureux Christ donne & le loisir
De se monstrer Treschrestien preux & sage.

[pb: 30[b]]

DOMINVS CVSTODIAT INTROITVM TVVM

xxx.

Quàm vanū de Rege queri! Nam subita regū
Versantur Domini corda potente manu.
Difficiles nostro redduntur crimine: iustos
Conciliat populis integra vita duces.


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Frangor patientia [31]

[pb: 31[a]]

Daer schied niet by gheval van goe of quade dingen
Die dickmaels onvoorsiens v schijnen te bespringen.
Als ongheluck v treft en t'quaet sich tot v haest,
Seght dan, ghy doet het Godt dies ben ick niet verbaast
(Want jn een Cristen hert, t'Gheloof plant sulke Reeden,
Godt weet wat ons nutst is door sijn voorsienicheden.)
De heijlighe man Jop, die was daer me vervult
Patroon en spiegel van waerachtich sterck gedult.

Ie ne tien point cas fortuits les maux
Qu'on void souuent assaillir la personne:
Car l'affligé doit dire en tous assaux,
C'est toy, Seigneur, donc point ie ne m'estonne.
Au coeur Chrestien la foy cecy raisonne
Que Dieu fait tout par sa grand' prouidence.
L'exemple auons en Iob, saincte personne,
Tresbeau miroir de vraye patience.

[pb: 31[b]]

FRANGOR PATIENTIA

xxxj.

Frangor ego: aduersis sed me patientia rebus
Subrigit, & stabili spes solidata loco.
Quippe Deus sortis mihi prouidus auctor iniquis
Non sinet oppressum, non superesse malis.


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Non quaeras dissolvtionem [32]

[pb: 32[a]]

Handen ghebonden met eens-willens stercke lijn,
Is om te toonen dat daer Enicheijt moet sijn
Onder de Cristenen. en waere Liefde heijlich.
Om volgen Cristum nae haer trouwe leijtsman veijlich.
Daer kentme Goodts volck aen t'is hun een stercke wacht
Datmen vindt onder haer de Goddelijck' Eendracht
Daer die niet is, hoe kan daer Lieft of Goodts-vrucht wesen!
Soeckt vree. en wilt vervaert de twist vlieden en vreesen.

Ces poings liez en vne volonté
Sont pour monstrer l'vnion qui doit estre
Entre Chrestiens en saincte charité,
Ensuyuant Christ leur seul patron & maistre.
Telle union des siens nous fait cognoistre
Ainsi qu'il dit, & la dilection
Accomplit tout. qui veut donc en haut estre,
Cherche la paix, fuye dissention.

[pb: 32[b]]

NON QVAERAS DISSOLVTIONEM

xxxij.

Quanta pios Christi iungat concordia fratres,
Nexa docet manui, non religanda, manus.
Ponite discordes animos, qui pectore pacem
Quæritis: illa potest vos sociare Deo.


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A deo recipiam [33]

[pb: 33[a]]

Een vliegende trompet daer mede wert beduijt
T'snelle Gherucht, dat Eer en schant can blaesen uijt.
Want fluckx vliecht over al de goedt' of quaden name
Van loffelijcke Deucht of lasterlijcke blaeme
Die dan iet meerder is als anderen vermaert
Siet toe dat hij hem wacht voor smettende hovaert,
Die al t'voorgaende licht van Deucht souw doen verblinden
Een vaste goede naem is maer bij Godt te vinden.

La main qui tient ceste trompe volante
Veut figurer la bonne renommee
Qui vole ainsi qu'vne trompe sonante,
D'où la personne est bien ou mal nommee.
Celle qui est sur toutes estimee,
Doit bien garder à orgueil donner lieu.
Car d'elle n'est ce qu'elle n'est blasmee.
Le bon renom n'est d'ailleurs que de Dieu.

[pb: 33[b]]

A DEO RECIPIAM

xxxiij.

Ne tumeas fastu, si non ingloria nomen
Fama tibi & laudes addidit egregias.
Sic te larga Dei excepit clementia: cuius
Iste tibi solo munere cessit honor.


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Vae [34]

[pb: 34[a]]

Wat helpt het of ghij toont een Hert goet schoon van schijn,
Als ghij van binnen draecht een ander vol fenijn?
Dees doemelijcke sondt is meer Dan ghij moocht dencken,
U selven ghij bedriecht, en soeckt een aer te Crencken,
Godt siet het klaer ondeckt, en hij vermaeledijt
Het dubbelt herte van de boosen hijpocrijt.
Laet ons dan bidden dat de goe Godt ons wil gheven
Een Hert dat suijver is om nae sijn wil te Leven.

Cest homme monstre vn cœur beau d'apparence
Et par dedans en porte vn tout infect:
Ce mal est bien plus grand que lon ne pense.
Car autruy trompe, & soymesme defait.
Et Dieu qui seul descouure tout son faict,
Luy a donné sa malediction.
Or prions donc ce bon Dieu seul parfaict
Qu'il nous en donne vn net sans fiction.

[pb: 34[b]]

VAE

xxxiiij.

Væ tibi, qui purum iactas sine crimine pectus,
Et tandem impurum simplice veste tegis.
Non ignota Deo tua sunt periuria: cordis
Ille tui iudex intima sensa videt.


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Non sum in culpa [35]

[pb: 35[a]]

Die wel versien van aes sijn anghelroe wtschiet
Heet, kout, en nat verdraecht gheen ongemack ontsiet,
Als lijckwel noch de visch niet aende haeck wil bijten
Men kant de visscher niet, noch oock t'ghereetschap wijten.
Soo oock een leeraer Goodts die vlijtich doet sijn best
Op hoop of t'godtloos volck bekeeren mocht int lest
Hout aen preeckt en vermaent de moetwillighe dooven
De feijl is niet aen hem, maer haer die t'niet ghelooven.

Son deuoir fait de bien sa ligne tendre,
Et ne s'espargne en chaleur ny frescheur,
Si le poisson l'amorce ne veut prendre,
Coulpable n'est l'engin ny le pescheur.
Ainsi est il du fidele prescheur,
Il tend vous prendre à Dieu par la parole:
Mais le cœur dur de l'obstiné pecheur
Se destournant, la tient comme friuole.

[pb: 35[b]]

NON SVM IN CVLPA

xxxv.

Piscosos petit iste lacus, & proijcit escam:
Pisce tamen nullo ditior inde redit.
Sic diuina pius pandens oracula doctor,
Indociles inter nescit habere fidem.


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Res omnes cæcis tenebræ [36]

[pb: 36[a]]

De klaere Son, de toorts, Noch oochtroostende bril
Baet niet die blint is of willens niet sien en wil.
Het open waerheijts boeck kan niet profijtich weesen
Voor die niet kunnen, of die t'on-aendachtich leesen.
En menen dat het maer klucht, droom, of fabel is
T'is voor hun duijster ooch, maer dicke duijsternis.
D'onweetende en kan t'Gheloove niet ghenaken
Ten sij dat Godt hem doet De Waerheijt sien en smaken

Le clair soleil ny la torche en la main
A vn aueugle en rien n'est proufitable,
Le liure ouuert aussi tient il en vain:
Car il ne sait si c'est mensonge ou fable.
Cecy vous soit donques à tous notable,
Qu'à l'oeil obscur tout est obscurité.
L'ignorant donc ne doit estre croyable:
Car il ne voit goutte à la verité.

[pb: 36[b]]

RES OMNES CÆCIS SVNT TENEBRÆ

xxxvj.

Quid faculam tibi læua, librum quid dextra reuoluit?
Cùm nihil exocula cernere fronte queas..
Stulte, putas verum Sophiæ tibi fulgere lumen:
Sed tua mens, Veri ne scia, luce caret.


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Propterea captivus ductus est populus [37]

[pb: 37[a]]

Dees Sot sijn honger wel mach boeten en versaên
Aen eeten, wel ghecookt, en lecker versch ghebraên.
Maer siet tantwaetrich aen, gheschildert na het leeven
Spijs, die hem Reuck, noch smaeck, noch voetsel en can geven
T'is te beclaegen, Dat nu alle daach gebuert,
Dat menich Cloecke geest onnut sijn tijt verleurt:
En sijn verstant vergeefs, polijst op ydel droomen
Veracht de Waerheijt, (die hem noodt) met niet te coomen.

Ce phantastiq a dequoy sustenter
Ses appetits, s'ils estoyent raisonnables:
Mais comme fol s'ayme mieux contenter
De viures peincts, plaisans, non profitables.
On void tels cas auiourd'hui deplorables,
En maints gentils & sublimes espris,
Qui se paissans de mensonges & fables
La verité solide ont en mespris.

[pb: 37[b]]

PROPTEREA CAPTIVVS DVCTVS EST POPVLVS

xxxvij.

Heu volucres nimiū petulāti in pectore sensus,
Friuola cùm veris vtiliora putant.
Futilibus solida haut capitur sapientia nugis:
Nec pictis dapibus pellitur esuries.


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Non aptus est regno dei [38]

[pb: 38[a]]

Die op het doen van dese arbeijtsman neemt merck
Die siet wel dat hij hert noch sin heeft tot syn werck
Als Lots onwijse vrouw, gaet hij syn tijt verlueren
Met om te kycken Wat daer achter mach ghebueren.
Gelijck of jemant seij, Mijn vader, ick wil gaen
In vwen wijngaert: maer bleef onverwickbaer staen
Siet dit is de manier, Onder veel valsche gerijnsen
De werelt gaet vermom, wiens wysheijt is maer veijnsen.

Ce charretier monstre, à sa contenance,
Auoir le cœur ailleurs qu'au labourage.
Le regarder derriere desauance,
Comme a veu Lot en sa femme mal-sage.
Celuy auoit un semblable courage,
Qui dit, Ie vueil, pere, en ta vigne aller,
Et n'y alla. Voyla quel est l'vsage
Du mondain sage en son dissimuler.

[pb: 38[b]]

NON APTVS EST REGNO DEI

xxxviij.

Obliquos ducis, non recto tramite, sulcos:
Tam leuiter cœptum mens vaga curat opus.
Eia age, conuersos oculos intende labori:
Aptus eris cœli sede tenere locum.


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Sic amica mea inter [39]

[pb: 39[a]]

Waer sich dees Lelij wendt sij is doch nergens vrij.
Beset aen alle kant met Doorenen, die sij
Niet Can ontwijcken. Maer haer wortels deucht sal gheven
Met suijver Wit verciert onderhout om te leeven.
Het klene hoopjen dat twemael ghebooren is,
Blijft levendich in Godt. al lijt het hindernis,
En wert verdruckt: van die haer heer en Godt versaken
Die met de Doornen oock int vier sullen gheraken.

De tous costez de ronces & d'espines
Ce pouvre Lis se void enuironné:
Mais la vertu de ses viues racines
L'entretient vif, & de blancheur orné:
Ainsi est-il du troupeau deux-fois-né
Viuant à Dieu, & pressé des bastards:
Lesquels ayant leur Dieu abandonné
Comme l'espine à la fin seront ars.

[pb: 39[b]]

SIC AMICA MEA INTER

xxxix.

Aspicis, vt firma quod stat radice ligustrum,
Horrentes superat floris honore rubos.
Non aliter strepitus inter mens iusta profanos
Officij sanctum seruat vbique decus.


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Estote prudentes [40]

[pb: 40[a]]

Wij sien hoe dat jnt t' geen ons dagelijckx aenstoot,
Wapens van voorsicht en van wysheyt sijn van noot.
T' gebruijck daer van wy best aen Cristus sullen leeren
Die wij als t'eenich hooft van alle wijsheijt eeren.
De Slang, wanneerse siet haer vijant comen aen
Om haer te doden. Soo sijt niet en mach ontgaen
Deckt sij voor al haer hooft, dat soeckt sij meest te wachten
Leert, wil de wijheijt van t' Serpent oock niet vachten

Voyant liurer l'assaut iournellement,
Il est besoin de s'armer de prudence,
Ainsi qu'auons de Christ enseignement,
Qui est seul chef, & nostre sapience.
Quand le serpent voit le bras qui s'auance
Pour le meurtrir, et que sa vie y pend,
N'a de son corps, ains du chef souuenance.
Aprenons donc prudence du serpent.

[pb: 40[b]]

ESTOTE PRVDENTES

xl.

Letali serpens cùm se videt esse petendum
Vulnere, sollicita contegit arte caput.
Hîc animæ sedes positæ, verique recessus:
Hinc spiranda omni corpore vita venit.


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Derelinque [41]

[pb: 41[a]]

Merckt op O menschen! siet dit is v een Pratroon.
De Slang om nieuw te sijn, is alle Jaers ghewoon
Te soecken hoog bequaem om Daer te trecken uijt
Sijn out Verdurven quaet en onder-aertsche huijt.
Schudt wt den Adam out vol sondt en grulyckheden
Hecht die aen Doornen van de werelts listicheden,
V eerst gheboorte en v selven gansch versaeckt,
Want nae de Weergeboort sult ghij eerst sijn volmaeckt

Un bel exemple auons en la coleuure,
Laquelle laisse au hallier sa peau dure,
A celle fin qu'une neuve recœuure.
Ostons ainsi auec sa pourriture
Du vieil Adam la peruerse nature,
Pour au second estre nais & refaicts:
Car du premier nous n'auons rien qu'ordure,
Mais au second sommes rendus parfaicts.

[pb: 41[b]]

DERELINQUE

xlj.

Ponere scit veteres coluber reparabilis annos,
Et nouus, exuta pelle, resurgit humo.
Illius exemplo, primæuas ablue sordes,
Qui vita in Christo vis meliore frui .


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Qui se exaltat humiliabitur [42]

[pb: 42[a]]

T'geen in Dees heete pot men opgheblaesen siet
Valt schielijck inde asch, en is dan gansch tot niet.
Soo mede die hem selfs hoovaerdelyck laet dencken,
Nu bral ick braef om hooch! nu kan mij niemant krenken.
Vergeet de goede Godt daer al ons heijl hangt an
Die sulcken hoochmoet stout wel haest verneren can
Vergeefs Clauter hy op tegen Godts wil. jnt endt,
Sal hij hem storten neer in d'uijterste Elendt.

Ce pot bouillant s'enfle, & si haut escume,
Qu'en retombant sa liqueur il respand:
Ainsi en prent à celuy qui presume
Par trop de soy, & qui plus haut s'estend,
En oubliant que de Dieu il depend,
Et non d'ailleurs. Donc il faut qu'orgueil cesse.
Car cestuy-là, qui sans Dieu va grimpant,
Tombera bas en douleur & tristesse.

[pb: 42[b]]

QVI SE EXALTAT HVMILIABITVR

xlij.

Altior insurgis fastu, vesane, superbo:
Sed capiti impendet dira ruma tuo.
Cernis, vt immodicis bullantes ignibus ollæ,
Effuso in cineres vndique iure, fluuut.


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Multi sunt vocati [43]

[pb: 43[a]]

Dees klock Roept overluijt, Coomt altemael te kercken
Een Weijnich coomter maer. niet Door nodige wercken
Verlet. neen! maer onnodich slof en traech wtstel
Denckt nu mach Ick niet gaen morgen koom icker wel.
Cristus Roept, komt tot mijn; Al die begeert te leven:
Wat daer toe is Van noodt sal ick om niet v geven
Wt mijn Ghenaeden-vloet schept Coever en de vult
Als wij niet komen Dan ist niet ons eijghen schult?

Tous appelez sont bien par ceste cloche,
Et toutesfois n'y vont tous qu'elle appelle.
Ce n'est raison poutant qu'elle ayt reproche:
Car elle fait tout ce qui est en elle.
L'Euangile est de condition telle,
Qui à salut tout le monde conuie:
Mais nul ne veut paruenir iusqu'à elle,
Fors ceux que Dieu a choisis à la vie.

[pb: 43[b]]

MVLTI SVNT VOCATI

xliij.

AEra quatit, pulsuque ad cœtum cōuocat omnes
Præco, nec in culpa est, siquis adesse neget.
Sic, æterna Deo vulgante oracula, surdum
Quisquis agit, propria dat sibi fraude malū.


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Speculum fidele [44]

[pb: 44[a]]

De Aerents om het Crengh vergaeren. dat sij eeten
Tot Levens onderhout, met smaeckelijcke beeten.
O Cristens altemael! en werdij noch niet graech?
Met dierbaer spijs te voen, geen hongerige maech,
Maer ziel? vergaert v t' saem; maer niet om eenen doden
Een levent lichaem is tot Leven v van noode
Cristus geeft v so milt sijn heylich vleijs en bloet,
Dat niet vergancklyck is en Eeuwichlijcken voedt.

Sur un corps mort & puante charongne
Les aigles ont le sens de s'assembler
Pour vie auoir, & n'en ont point vergongne.
C'est beau miroir pour les cœurs enflamber
De tous Chrestiens, non pour leur ressembler:
Car au corps mort n'a rien pour le fidele,
Mais au corps vif qui les veut rassembler
Pour les nourrir à la vie eternelle.

[pb: 44[b]]

SPECVLVM FIDELE

xliiij.

Coruorū ingluuiem proiecta cadauera pascunt:
Esca aquilis eadem, prædaque vulturijs.
Non sic nostra fames: rediuiuo corpore Christi
Pascitur, æternum non pereunte cibo.


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Sublato amore omnia ruunt [45]

[pb: 45[a]]

De Alvermoghen Lieft van Goddelijcker Aerdt
Is die de werelt Schpt, onderhout, en bewaert.
De Liefdt bestuirt het al. t'was anders niet met allen.
Sonder de Liefde, most de weerelt sticken vallen.
Die door opmercking dan, soo verre sijn ghebracht,
Datse verwonderen Godts Liefde! die veracht
De sot onwijse Min. Jae haetse tot het sterven
Als oorsaeck van veel quaet, en t' wterste verderven.

Par vray amour tout l'Univers est faict,
Et par luy seul tout est entretenu:
Par luy aussi tout conduict et parfaict,
Et de luy seul aussi tout soustenu.
Qui à ceci cognoistre est parvenu,
En admirant ceste bonté divine,
Reiettera ce fol qu'on bande nu,
Cause de mal, et de toute ruine.

[pb: 45[b]]

SVBLATO AMORE OMNIA RVVNT

xlv.

Dius amor solida Mundum compage reuinxit:
Idem & inoffenso fœdere cuncta tenet.
Hic si cui casta susceptus mente sedebit:
Illinc continuo cœcus abibit amor.


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Trahe fratres [46]

[pb: 46[a]]

Die nu alrede is int hoochste van den top
Wenckt met sijn hant en gheeft haer moet te klimmen op
Den bergh; die sijn om laech. so moetmen onderwijsen
Sijn broeder: en t' Gheloof hem hoochelijck aenprysen.
Ghedenckt dat Cristus ons soo Vriendlijck is en goet
Dat hij ons kinders van sijn Vader werden doet.
Hij straft die weten en D'onwetende niet Leeren
Sijt ghij bekeert? so wilt v broeder oock bekeeren.

Celuy qui a ia monté la montagne,
A ceux qui sont en bas tende la main.
Qui est instruit de Dieu, son frere enseigne.
Coulante soit la foy de main en main.
Souuienne toy que Christ est si humain,
Qu'il nous a faits tous enfans de son pere,
Et qu'il punit le cœur lache inhumain.
Toy conuerty, conferme aussi ton frere.

[pb: 46[b]]

TRAHE FRATRES

xlvj.

Non satis est altum montis superasse cacumen:
Nitendas alijs, qua potes arte, manum.
Et Fidei solandus inops, dubiusque Salutis,
Quom mens immota stat tibi firma fide .


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Ex natura [47]

[pb: 47[a]]

De Breem-haech nae sijn aert, eerst weelich wast Recht op
Maer buijcht allensjens weer en Wortelt met sijn top.
De mensch (hoe schoon hij schijnt) is van de aerdt genomen
Hij Rust niet voor hy Weer tot Aerde is ghecomen
Godt geeft ons te verstaen dat al ons levens tijt,
Niet aers is als verdriet en een Ghestaeghe strijt.
Wij moeten Vlijtich, gauw ons swacke geest opwecken
Of door versuijm souw t'vlees haer me nae d'aerde trecken.

Comme la ronce, ensuyuant sa nature,
Va derechef racine en terre prendre,
Tout homme aussi, terrestre creature,
Ne peut de soy plus haut qu'en terre tendre:
Combien que Dieu assez luy face entendre
Que d'icy bas ne vient rien que martyre.
Mais au bien est l'esprit si foible & tendre,
Que la chair forte en bas tousiours le tire.

[pb: 47[b]]

EX NATVRA

xlvij.

Natus humo despectat humū, & terrestria toto
Corde petens, cœlo quærere nescit opes.
Nempe rubo similis: nā, cùm surrexit in altum,
Radices summa fronde recuruat humo.


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Fœdere perfecto [48]

[pb: 48[a]]

T'onnosel Schaep, de wolf, en trotse Leeuw hoochmoedich
Weijden met vrede t'saem. hoe comt de Leeuw so goedich
Die Eertijts was soo fel? O mensch verwondert niet.
T'is Goodes macht. daer door men Wel verenicht siet
Jood, Grieck, Heijden, en Turck, Cristenen met Barbaeren,
Wt alle hoecken sal Cristus sijn volck vergaeren.
De Duijvel is verbaest dat hij hem siet bespot.
T'geen ons onmochlijck dunckt, is moochelijck bij Godt.

Le loup, l'agneau, le lion furieux
Paisiblement repairent tous ensemble.
Le Iuif, le Grec, le doux, le vicieux,
Au vray repas Dieu par Christ tous rassemble:
Au coeur Chrestien estrange point ne semble
Qu'vnis soyons renez par l'Euangile.
D'vn tel accord Satan estonné tremble:
Mais nous sauons qu'à Dieu tout est facile.

[pb: 48[b]]

FŒDERE PERFECTO

xlviij.

Vt blandus canis, & facili iam corde leones
Cum miti veniunt carpere gramen oue!
Hæc concors rerum facies, quom, pace renata,
Discidij toto desinet orbe furor.


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Non ex te [49]

[pb: 49[a]]

De hovaerdij die maeckt de mensch soo buijten sinnen
Dat hij door sijn verdienst den hemel seijt te winnen
Daer pocht, daer trotst, hij me Arme verwaende sot
Wat hebt ghy, dat ghij niet ontfangen hebt van Godt?
Ghy selfs hebt geen geloof, en wilt gelooven leeren
Ghij selfs sijt onbekeert en wilt een aer bekeeren.
Betrouwt op sulck een niet die wt hem selven spreeckt
De kaers en geeft geen licht, als men hem niet ontsteeckt.

L'homme endurcy, par son orgueil deceu,
Dit que son œuure au ciel le iustifie.
O fol, qu'as tu que tu n'ayes receu?
Si l'as receu, donc ne t'en glorifie,
Et à cela, qui n'est rien, ne te fie.
Car à celuy semblable ie te voy,
Qui ne croit rien, & à tous certifie
Le monde auoir esté creé par soy.

[pb: 49[b]]

NON EX TE

xlix.

Tun' igitur virtute tua peperisse putasti
Tot bona, diuino munere parta tibi?
Demens: ingratū quem vana superbia reddit:
Nescis, non propria luce micare facem?


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Non est culpa vini [50]

[pb: 50[a]]

Wert jemant door goe wijn een vol en dronken snuijt
Moetmen daerom de stam en wyngaert trecken uijt?
Salmen D'heylige Schrift vol Goddelycke Raeden
Verwerpen om dat sy valt quellich aen den quaeden?
Neen! Nochtans vint me wel soo boos, verkeert, en vals
Die Paulus wenschte toe: het breeken van sijn hals
Doe hij vant' paert viel. Om dat hij haer vuijle vlecken
Wijst met de vinger aen. Die sij soecken te decken.

Si d'vn bon vin quelcun s'est enyuré,
Faut-il pourtant que la vigne on arrache?
Le sainct Escrit seul bon, droit, iuste & vray
Faut-il oster pource qu'aux malins fáche?
Non: mais plusieurs ont eu le cœur si láche
De regreter que le col n'eust rompu
Sainct Paul tombé, par ce qu'au vray la táche
Il monstre au doigt que couurir ilz n'ont peu.

[pb: 50[b]]

NON EST CVLPA VINI

L.

Ne vites verte immeritas: tibi crapula tantū
Extirpanda, tui crimen onúsque mali.
Nec diuina velis abolere oracula: bellis
Non dāt causam, hominū quæ ciet impietas.


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Vigilate [51]

[pb: 51[a]]

De fluckse wackerheijt ons afgeschildert wort,
Met kaerssen jnde hant en kleren opgeschort.
Toelichtster van die sijn in duysterheyt gheseeten;
Opweckster van de luij en vadsige nietweeten.
Niet dat sij is vermaeckt met sulck geselschap seer
Sij waeckt veel liever en verbeijt haer Godt en heer.
Eij! laet ons oock alsoo onachsaemheijt verjagen
Ons Heer en meester coomt. siet het begint te dagen.

Voicy qui est troussee sur ses reins,
Voulant par là monstrer sa diligence.
Chandelles a brulantes en ses mains,
Les opposant à l'obscure ignorance.
Elle n'a point auec elle accointance:
Ains veut veiller en attendant son maistre.
Veillons aussi, & chassons nonchalance,
Le maistre vient, & ia se fait paroistre.

[pb: 51[b]]

VIGILATE

li.

Excutite, admoneo, pulsa caligine, somnos:
Iudicis aduenit tempus & hora Dei.
O vigiles aperite animos, incuria ne vos
Impia terribili deprimat exitio.


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Si iam accensus [52]

[pb: 52[a]]

Het Evangelij wert Recht bij een vier gheleken,
Dat vaerdich metter ijl de weerelt can ontsteken,
Wanneer de Predicant dat nae sijn Plicht verbreijt.
De goede nement aen: De Rest daer tegen seyt.
Dit dubelt snijdent swaert, en vier doorloopt de landen
Blaeckert allom en proeft, wat Can of niet verbranden
Suijvert silver en gout, stryckt al het vuijl daer af
Verbrant en maeckt tot niet stroo, stoppelen, en caf.

L'Evangile est comme feu estimé.
Car aussi tost que lon va le preschant,
Le monde en est tout soudain allumé.
Mais cela vient de la part du meschant.
Ce feu brulant, glaiue à double trenchant,
De tous costez viuement coupe & brule.
De l'vne part purge l'or & l'argent,
D'autre il consume & la paille & l'estule.

[pb: 52[b]]

SI IAM ACCENSVS

lij.

Alta Dei flammas vox toto suscitat orbe,
Dum nimis auerso mens mala corde furit.
Sed pia mens humilis paret. Sic excoquit aurum,
Et paleas eodem deuorat igne focus.


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Socior blande [53]

[pb: 53[a]]

Soo lang t'moij weer is en de Son schijnt helder claer
Dan volght D'ontrouwe Schaeuw het lichaem altijt naer.
Soo wt het gure Noort, of mottich West, comt drijven
Een Wolckje voor de Son, hij sal niet langer blijven.
Een schijn-vrient kaldt v nae de mont: houdt quaet voor goet
Maer oock niet langer Dan als ghij in weelde wroet.
Een trouw vrients waerdt is meer dan alle koninckrijcken.
Godts vrintschap heeft noch by al Desen niet te Lijcken.

L'ombre suyuvant en toutes pars son corps,
Est le patron d'vun amy contrefaict.
Car le flateur a langue à tous accords,
Iusques au temps que son cas est parfaict.
Soit bien, soit mal, il tient tout pour bien faict.
Mais l'amy vray, au mal point ne consent.
Heureux qui a en Dieu amy de faict.
Sur tout les grands ont tel thresor absent.

[pb: 53[b]]

SOCIOR BLANDE

liij.

Indefessa comes, sed inutilis atraque gressus
Perpetuis sequitur passibus vmbra tuos.
Non secus, apposito qui se mentitur amicum
Ore, tuas laudes ad sua lucra canit.


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Quod nutrit me consummat [54]

[pb: 43[a]]

Goet, auerechts gebruijckt wel dijen kan tot quaet.
Ghelijck ghij siet dees kaers door Voetsels overdaet
Is ouerstelpt en wt. nochtans mocht hij niet leven
Of t'gene dat hem doot, most hem het leven gheven.
T'verstant wel aengeleijt ons door t' gheloove brengt
Int Eeuwich leven. maer t'vernuft die ghene krenckt
Die met sijn ongheloof de waerheijt wil verbloemen,
Dat goet was dat wert quaet en leyt hem int verdoemen.

Ce qui estoit pour nourriture tue,
Comme voyez ceste belle chandele.
Ainsi en prend à cestuy-la qui mue
La verité de Dieu, par sa cautele,
Bonne de soy: mais est par l'infidele
Souuent tournee à sa damnation:
Et au croyant donne vie eternele,
Lequel la tient au cœur sans fiction.

[pb: 54[b]]

QVOD NVTRIT ME CONSVMMAT

liiij.

Ardebam, puro clarissima lumine: sed iam
Me cera extinxit, qui mihi fomes erat.
Tale Dei verbum est cordi letale profano,
Quod menti præbet pabula sancta piæ.


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Lumine carens [55]

[pb: 55[a]]

Soumen niet seggen nae het sien van buijten an
Dat dees gheleeck een Vroom oprecht en deuchdich man?
Die waerheijt berght soo t'schijnt onder sijn slechte kleeren.
Nochtans laet hij syn Son t'behoorlijck licht ontberen.
Schijn is een ijdel niet. Het weesen dat is wat.
Dees Roemt van Deuchden, en Veraest aen ondeucht sat.
Cristus de waere Son altijt syn Licht sal gheven,
Waer dat Gheloof is volght een vroom Rechtvaerdich Leeven.

Voicy qui veut que preud'homme on le pense
Pour son habit, monstrant simplicité.
Verité cache, & n'y a apparence
Qu'en son soleil ait rien qu'obscurité.
Ainsi en vain d'auoir Christ s'est vanté
Tout mal viuant, se nourrissant en vice:
Christ vray soleil n'est iamais sans clarté.
Où est la foy, tousiours suit la iustice.

[pb: 55[b]]

LVMINE CARENS

lv.

Philosophum longo simulans vestimine, falsa
Omnia de puro dogmata Sole refers.
Disce prius, quid sit verum cognoscere lumen,
Non nitet obscura nocte serena dies.


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Nemo duobus [56]

[pb: 56[a]]

Dees groote Plompert buijcht onder des Werelts last
Sleept Godts wet aen syn been daer hij niet op en past,
Menschen gheboden swaer die neemt hy aen te dragen
Nae Goodts gheboden, Neen! Daer mach hij niet nae vragen
De goede meening hij Godt Reekent voor betaelt,
Die Salicheijt soo soeckt, het tegendeel behaelt.
Dit swaere pack hun maer tot Doot en schant sal keren
Die Cristus niet en ken, noch niet wil kennen Leeren.

Ce gros lourdaut courbé dessous sa charge
Treine à ses pieds la loy de Dieu sans honte:
D'humaines loix tout ainsi lon se charge,
Cuidant que Dieu reçoit le tout par compte,
Du droict diuin cependant ne fait compte,
Où il deuroit plustost salut chercher.
Tel fardeau donc luy tourne à mort & honte,
En ignorant Iesus-Christ & sa chair.

[pb: 56[b]]

NEMO DVOBVS

lvj.

Jniusto fessus mundi sub pondere, leges
Diuinas pedibus sanctaque iura traho.
Sed mihi quid tanti referunt, nisi damna, labores?
Cuius amor Mundus, displicet ille Deo.


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Surge, illucescet tibi Christus [57]

[pb: 57[a]]

So lang als Cristus niet met melijdent ghesicht
Aensiet de arme Mensch en weer ontsteeckt het licht
Door Sondt gheblasen uijt. soo lang machmen hem tellen
Onder de dooden en gevangens vander Hellen.
O onbegrijplicke Ghenaede die ons weckt
Door t'levende Geloof dat ons wt duijster treckt
Int' licht en doet met ernst ons bidden en begeeren
Ach Godt wilt nimermeer v Aenschijn van ons keeren.

Si Iesus-Christ n'eust esclairé nostre ombre,
Comme cestuy, nous serions endormis,
Et reputez d'entre les morts au nombre:
Mais de sa grace il ne l'a point permis.
Puis qu'il nous a hors de tenebres mis,
Et donné foy pour à luy nous conduire.
Prions tousiours que n'y soyons remis,
Et que sur nous sa clarté face luire.

[pb: 57[b]]

SVRGE, ILLVCESCET TIBI CHRISTVS

lvij.

Te sine, perpetua mortales nocte iacerent:
Sed iucunda redit lumine vita tuo.
Hoc animos succende (precor) tibi, Christe, potestas
Hæc data, ne nobis excidat alma Fides.


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Deposuit potentem et exaltavit [58]

[pb: 58[a]]

De styve Eijken trots wert door de wint ghebroken
Maer t'swack en dweghe Riet heeft wijselyck ontdoken
Des Hemels onghenae: Recht Hem weer ouerent
Als de onbuijghsaem Boom js in den gront gheschent.
Ootmoedicheyt beleeft Haer nae Den tyt can voegen.
Corsel Hovaerdicheyt maeckt spijt en onbenoegen.
Die blaesen teghen hem met Schrickelijck onweer,
Godt heft de ootmoet op. De Hoochmoet stoort hij neer.

Cest arbre grand & puissant est rompu
Au souffle seul du vent plus que luy fort:
Mais l'arbrisseau ainsi briser n'a peu,
Qui s'est ployé sous vn si grand effort.
Humilité apporte grand confort:
Orgueil ne fait qu'attirer mal & perte.
L'humble tousiours aura de Dieu support:
De l'arrogant la ruine est aperte.

[pb: 58[b]]

DEPOSVIT POTENTEM ET EXALTAVIT

lviij.

Concutitur tantùm ventis, quia cedit, arundo:
Arbor at, inflexo robore, fracta cadit.
Vos etiam fastu elatos feret exitus idem:
Ast humiles animos gratia multa manet.


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Non est fastidiosa [59]

[pb: 59[a]]

Besiet met ernst en vlijt dees waerde vrouw vermaert
t'is Goddelijcke Lieft, die al de Deuchden baert.
Seijt jemant ick geloof, en toont gheen Cristen wercken
Die heeft een doot Gheloof, aen liefde moetment mercken.
De Liefde (seg ick) het Gheloof int leeven hout.
Maer die niet van een Turck of Heijden, die is kout
En Sonde. Dan s'is nut hoochnoodich en bequaeme
Voor alle vroomen die sich Roemen Cristi naeme.

En contemplant ceste femme, voyez
Que charité est vne œnvre excellente.
Qui dit, I'ay foy, sans charité, croyez
Que faussement d'estre Chrestien se vante.
Charité (dy-ie) de foy viuve naissante:
Non celle-la d'un Turc, ou infidele.
Car c'est peché, quoy qu'elle soit duisante,
A tout Chrestien qui n'attend salut d'elle

[pb: 59[b]]

NON EST FASTIDIOSA.
NON INFLATVR.
NON EST PROCAX.
NON INVIDET.
BENIGNA EST
PATIENS EST
NON QVAERIT QUAE SVA SVNT
NON IRRITATVR.
NON COGITAT MALVM
NON GAUDET DE INIUSTICIA
SED CONGAVDET VERITATI

lix.

Non sua, sed fratrum sincero corde procurat
Commoda, qui puro quærit amore Deum.
Omnia dat, repetitque nihil, patiensque malorum,
Nunquam animum tristi deijcit inuidia.


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Invia virtuti nulla est via [60]

[pb: 60[a]]

De ijverighe Lust ontsiet geen dinck (hoe swaer)
Om comen bij het geen daer bij men garen waer.
Dees Man doet alle vlijt om by de Deucht te Raken
De herde Rots hij Slecht om effen wech te maken.
De Deucht, wijst hem nae Godt: en maeckt sijn lust soo groot
Dat hij om daer te sijn, en vreest haet, smaet, noch doot.
T'Geloof dat maeckt hem sterck, om welgemoet te varen
De sorchelijcke zee van werelts woeste baren.

Cest homme icy, selon qu'il s'achemine,
Monstre qu'il veut à vertu paruenir,
Marchant en mer, la roche brise & mine
Pour son chemin applanir & vnir.
Celuy qui veut iusques à Christ venir,
Doit tout ainsi par actes vertueux
S'acheminer, & de foy se munir,
Pour rendre aisé ce roc tant perilleux.

[pb: 60[b]]

INVIA VIRTVTI NVLLA EST VIA

lx.

Ardua prærupto quamvis stet culmine Virtus,
Quo mare spumātes vndique voluit aquas:
Saxa tamen fluctúsque mihi decedere coget
Vis mea, virtutis quam trahit altus amor.


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Cui gloria [61]

[pb: 61[a]]

De bijl gemaeckt bequaem om ijet wat af te houwen
Heeft selver Cracht, noch macht, men mach hem niet vertrouwen
Een Riet te kappen af: moet Roesten en vergaen,
Door hulp van handen kan hij hacken, kerven, slaen.
En groote dingen doen. Soo is de Mensch onmachtich
Hoe wel hij is bequaem om goet te doen waerachtich,
Maer als hem Godt ghebruijckt als een sijn Instrument
Maackt met verwondering Godts Crachten dan bekent.

Au bras qui tient de sa main la coignee,
De droit est deu de ce beau coup l'honneur,
Quoy qu'à couper ne se soit espargnee.
De soy n'auoit ny force ny vigueur,
Ne l'homme aussi, sinon par le Seigneur.
Où sera donc de l'homme le merite?
En Dieu, qui est sa force & enseigneur.
Qui le previent & à bien faire inuite.

[pb: 61[b]]

CVI GLORIA

lxj.

Cùm valida resecat lignator ab arbore ramū,
Sola ibi vis hominis, nulla securiculæ.
Tu tua quid turges merita et benefacta crepādo?
Impellit qui te gloria sola Dei est.


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Quae non facit bonos fructus [62]

[pb: 62[a]]

Noch hout, noch blaeden gheeft de Ooftboom eenich Lof
Soo men geen vruchten goet, pluckt t'sijnder tijt daer of.
Een mensch hoe heijlich, jae hoe schoon hij weet te kallen
Brengt hij geen wercken voorts, gelooft hem niet met allen.
Alsmen d'onnutte boom vergeefs doet alle Cier
En noch draecht hij geen vrucht, hout af en werpt int vier
Seijt Cristus. alsoo oock de mensch die de getrouwen
Raet Godts veracht, Die wert met Recht oock afgehouwen.

L'arbre on cognoit volontiers par le fruict
Bon ou mauuais, c'en est le tesmoignage.
Et l'homme aussi par l'œuure qu'il produit,
Tant contrefaict que soit le sien langage.
De Christ mettant la sentence en vsage,
L'arbre mauuais il faut au pié couper,
Et mettre au feu. Ainsi l'homme mal sage
Et endurci, par droit faut extirper.

[pb: 62[b]]

QVAE NON FACIT BONOS FRVCTVS

lxij.

Tempore quæ nescit cultori reddere fructus
Fertur in ardentes arbor iniqua rogos.
Improba gens Christum solo quæ prædicat ore,
Ex ima in flammas stirpe recisa ruet.


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Beati pauperes [63]

[pb: 63[a]]

Cleijn, weerghebooren, kints, onnosel van het quaet,
Die heft sijn hert tot Godt daer al sijn hoop op staet.
Rijckdom en Eer, daer me de werelt is beslommert
En gaet hem gansch niet aen. eenvuldich, onbecommert,
Met vast betrouwen jn den Hemel hij verwacht
Sijn blijtschap. Daer een Rycke werelt-wijs me lacht.
Hoe Salich is hij die hem selven Can versaeken,
De werelt afgaen om in Crist hem Rijck te maken.

Cest innocent mettant son cœur à Dieu,
N'a nul soucy de toute autre richesse:
En luy aussi presomption n'a lieu:
Car haut au ciel est toute sa liesse.
Plusieurs icy errent par leur rudesse,
Prenans les sots pour les poures d'esprit.
Sage est celuy qui renonce & qui laisse
Le monde & soy, pour estre riche en Christ.

[pb: 63[b]]

BEATI PAVPERES

lxiij.

Spiritus haud illi pauper qui desipit, aut qui
Et facit, & loquitur singula ridicule:
Quin puero magis, qui cùm sapit, attamen vsque
Impuris purum cor habet à vitijs.


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Glorificate et portate [64]

[pb: 64[a]]

Niet jn hem Selfs moet sich de Arme mensch behaegen
Maer jn sijn Godt. en die waerdich int herte draegen,
Die hem herbaert, en leert sijn quae begeerten doôn,
Om te ver-Eenigen met Cristo Synen Soon.
O wel gheluckich Mensch! daer Godt jn bouwt sijn Tempel
Vliet, schuwt, ontwijckt, de plaets: die v door quaet Exempel
Mocht troonen tot het quaet; en locken t'kitlich oor,
Tot nieuwicheijt. Maer geeft jnt minst doch geen ghehoor.

Non pas en soy faut que se glorifie,
Mais en son Dieu, cil qui le porte au cœur,
Qui le reforme, enseigne & mortifie,
Pour le conioindre à son fils seul Seigneur.
L'homme à qui Dieu aura fait cest honneur
De le choisir pour en faire son temple,
Fuye tous lieux remplis de deshonneur,
Qu'induict ne soit à mal par tel exemple.

[pb: 64[b]]

GLORIFICATE ET PORTATE

lxiiij.

Si quisquam puro concepit pectore Christum,
Hic secum tacitus gaudeat, inque sinu:
Deuitetque locos, virtus vbi spreta iacebit,
Vnde nisi, rediens, turpior esse potest.


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Ubi es [65]

[pb: 65[a]]

Als D'onherbooren Mensch wanhoopt aen Godts genade
So schuijlt hij naeckt van deucht onder de vijgeblade.
Maer neen! de Diepe zee, noch holle bergen hooch
Kan sondt verberghen voor Godts al orsichtich ooch.
Soo ghij v sonde deckt en niet en Wilt belijen
En meent Godt siet niet eens v snoode schelmerijen.
Ach onbedachte! Laes! dan vint ghij eerst de stof
Die U tot alle sondt gheeft voorts te doen verloof.

Adam pensoit estre fort bien caché,
Quand il se meit ainsi sous le figuier.
Mais il n'y a cachette où le peché
Aux yeux de Dieu se puisse desnier.
Se vante donc, qui voudra s'oublier,
Que Dieu ne void des hommes la meschance.
Ie croy qu'à rien ne sert tout ce mestier,
Qu'à se donner à tout peché licence.

[pb: 65[b]]

VBI ES

lxv.

Ingens ficus erat, qua se contexerat Adam,
Iam reus, ac sperans, posse latere Deum:
Frustra. quæ hæc igitur corruptæ insania mēti?
Impietas quærit quod lubet vt liceat.


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Ex malo bonum [66]

[pb: 66[a]]

Ghelijckmen Vande scherp-steeckende Dóóren pluijckt
Een overschoone Roos die heel soetguerich Ruijckt.
Soo can Godt wt de snoode Wercken van de quade
Goet trecken als hij Wil door syn groote genaede
Ghebruijckt Vaeck tot sijn eer haer boos en quae begeert
Als Roede: die sijn volck weer ijverich bidden leert
Die door onachtsaem weeldt haer Godt souden vergeten
Godt doet altijt ons best al willen wij t'niet weeten.

On tire bien des espines poignantes
Rose tres bonne & pleine de beauté.
Des reprouvez & leurs œuures meschantes
Dieu tire aussi du bien par sa bonté,
Faisant seruir leur fausse volonté
A sa grand' gloire & salut des esleuz,
Et par iustice, ainsi qu'a decreté,
Dieu fait tout bien: que nul n'en doute plus.

[pb: 66[b]]

EX MALO BONVM

lxvj.

Spina rosam educit placido durissima vere,
Cùm trahit incuruo taurus aratra iugo:
Quod peccant homines, iustisque pijsque saluti,
Nomen & est semper auctius inde Dei.


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Per multas afflictiones [67]

[pb: 67[a]]

Vier, Water, strop, en Swaert, oock menich boose hont
Die sijn veeltijt ontrent, en schicken haer jnt Ront
Om de Rechtvaerdigen. haet, Nijt, verdriet en quellen,
Benautheyt, suchten, Pyn, sijn hun staghe ghesellen.
Maer siende door t'geloof de heerelijcke kroon
Die nae veel lijdens hun belooft is tot een loon
Verdragent met ghedult. Vinden (met Paulus) goet
T'geleij t'geen Dat hun brengt bij Cristum die t' versoet.

Feu, glaiue, mer, maint chien malicieux,
De tous costés les iustes environne.
Rien il n'y a en ce monde enuieux
Qui auec dueil ce torment ne leur donne:
Mais de la foy l'œil voyant la couronne
A eux promise après l'affliction,
Avec sainct Paul trouuent la guide bonne,
Qui meine à Christ, nostre saluation

[pb: 67[b]]

PER MVLTAS AFFLICTIONES.

lxvij.

Hinc ignes, rabidæque canes: hinc acriter instant
Et mare, & eductis turba ferox gladijs.
Christicolis sed mēs manet imperterrita, quādo
Cernunt defensa, serta parata, fide.


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Abundabit iniquitas Refrigescet charitas [68]

[pb: 68[a]]

Laes, Ongerechtigheijt! nu pronckt ghij wel ondieft
Opt' seven-hoofdich beest, verkouwt in alle Liefdt,
Tot overlopen is v kop vol gift geschoncken,
Van t'martelaeren bloet, O hoer! soo sijt ghy Droncken.
De Liefde Goodts verkluemt, en is van kouw schier doot
Haer vlammen heet ghij door v Couwt fenijn wt goot.
Noch troost ons Cristus koomst, die nae syn welbehagen,
De werelts duijsterheyt en ondeucht sal verjagen.

Ce vase plein de toute iniquité,
La beste aussi & celle qu'elle porte,
Ont si tresfort refroidi charité
Par leur poison, qu'on la tenoit pour morte:
Mais vne chose y a, qui nous conforte,
C'est que prochain est Christ, où elle abonde.
Ia sa clarté nous apparoit si forte,
Qu'elle destruit les tenebres du monde.

[pb: 68[b]]

ABVNDABIT INIQVITAS, REFRIGESCET CHARITAS

lxviij.

Iam fueràt diuinus Amor restinctus iniquo
Hoc vase, et lerna hac, quæ vehit, et vehitur,
Ni prope sit Christus: cuius de lumine, tetræ ,
Tamquam Sole nouo, diffugiunt tenebræ.


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Ex fide victurus est [69]

[pb: 69[a]]

T'gheloof dat hout de Mensch die door sijn Deuchden licht
strack vallen most om laech, in Juijste tegenwicht
Helaes! door quae ghewoont werter nauw een ghevonden
Die niet prop-vol en steeckt va helwaerdighe sonden
t'is onse schult alleen, Godt en natuir syn goet.
Hij komt ons swackheyt noch so vriendelyck te moet
Dat door t'Geloof aen Crist, (hoe wel wij t' syn onwaerdich)
Al onse moetwil snoot suijvert en maeckt Rechtvaerdich.

La foy qui fait un iuste d'vn meschant,
En le rendant d'infidele fidele,
N'a rien trouué en luy, tout bien cherchant,
Qui n'attirast sur luy mort eternelle:
De sa nature estoit à Dieu rebelle.
Donc ne pouvoit satisfaire à la loy:
Mais maintenant par Christ a grace telle
Que iuste il plait à Dieu, & vit de foy.

[pb: 69[b]]

EX FIDE VICTVRVS EST

lxix.

Nil erat humano immortale in corpore quondā,
Et mors cuncta suis subdiderat pedibus:
Cum diuina Fides subitò immigrauit: & ecce
AEternum hac vna viuere cœpit homo.


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Sol ne occidat super iram vestram [70]

[pb: 70[a]]

De broederlijcke Lieft eenheijt en Waere vreede
Mach niemant schaden, ja behaecht Godt selver mede
Want hij belooft ons te vergeven ons misdaet
Soo Wij ons even mensch vergeven. Laet ons haet
Wt roijen wt ons hert. en planten daer beminnen.
Eij! eyder wil voor sich, en van hemselfs beginnen.
Want die sijn naesten haet Doet tegen Godts ghebot
Die hier een vijant heeft, heeft niet een vrint by Godt.

La paix en vraye union fraternelle
Ne peut autruy, ne Dieu mesme offenser.
Dieu fait pardon, & sa promesse est telle,
A qui est prompt à pardon s'auancer,
Comme ceux-cy que voyez s'embrasser,
Ains qu'à la nuict le iour quitte son lieu.
Celuy qui plus laisse haine embrasser,
N'accomplit point la iustice de Dieu.

[pb: 70[b]]

SOL NE OCCIDAT SVPER IRAM VESTRAM

lxx.

Jræ abeant, & pax habitet præcordia tecum:
Sic vult, qui in toto iura dat orbe, Deus.
Cernis vt infestis gladijs concurrere fessi,
Ante diem occasum fœdera conduplicent.


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Idolorum servitus [71]

[pb: 71[a]]

T'vervloeckte gulde kalf noch door sijn goude Luijster
Soo menich duijsent Oogh maeckt schemerich en duijster
blint sijnde, werden sij al spelende gherockt
In d'helsche mont, die hun met siel en lijf opslockt.
Afgoderij is vuijle hebsucht vreck en gierich
Paulus die, waerschout ons met ernst daerom so vierich
Hij seijt die op syn schat stelt al sijn hert en sin
Die kunnen swaerelyck ten Hemel Coomen in

De tout son cœur le veau d'or elle adore
Ceste affamee & source de tout vice,
Qui des humains ames & cœurs deuore
Par doux attraits & subtile malice.
Or qu'idolatrie, au vray, soit auarice,
Sainct Paul le dit: dont l'auaricieux
Du ciel ne peut voir l'entree propice:
Car ses thresors ont aueuglé ses yeux.

[pb: 71[b]]

IDOLORVM SERVITVS

lxxj.

Hæc nummos facit esse deos, quæ cogere nummos
In loculos numquam cessat auara suos:
Et semper, tam cæca, cupidine fertur habendi,
Impia vt in cœlis negligat esse Deum.


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Et usque ad nubes veritas tua [72]

[pb: 72[a]]

De Duijvel van t'begin heeft met veel loose treken
Ghesoch, en soeckt noch vast de waerheijt te versteken
Om met der sonden bandt gheschaekelt aen melcaer
Van al d'ondeuchden sterck. te trecken ons int naer
En aecklich duijster hol, vol knerssinge der tanden.
Maer ghij O goede Godt! bevrijtse in v handen,
Ghy tilts' om hooch, en toont hoe dat ghij neder velt
De Satan. en al dat hem tegen Waerheijt stelt.

Satan a fait & fait tous ses efforts
De supprimer & cacher Verité,
Pour nous tirer auec ses liens forts
Aux creux manoirs remplis d'obscurité:
Mais du Seigneur la diuine bonté
L'a eleuee, & si haut mise en monstre,
Que voyons clair Satan precipité,
Et ses suppos, qui ont tant hurté contre.

[pb: 72[b]]

ET VSQVE AD NVBES VERITAS TVA

lxxij.

Nititur incassum tenebras offundere vero
Dæmon, nosque suis illaqueare plagis.
Omnipotens nam sic altè suffixit, vt illud
Luceat Eois, luceat Hesperiis.


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Prunas enim congregabis [73]

[pb: 73[a]]

De daet van Weldoen ghij daer mede niet bedient
Dat ghij bermhartich sijt en weldoet aen v vrient.
Daerom seijt Crist: O menschen wilt ghedencken
Dat ghij beminnen moet van herten die v krencken
Siet ghijse in ghevaer, soo helptse in haer noot
berght hun het leven die niet soecken als u doot.
Dese weldaeden en levende offerhanden
Die sullen Coolen heet opt' kouwe hooft doen branden.

Que faites vous plus que les peagers,
Si vous aymez seulement voz amis?
Pource, dit Christ aux hommes mensongers,
Aimez de cœur non feinct voz ennemis:
Secourez les aux perilz où sont mis.
Car leur offrant vivre & tout bien honneste,
Embraserez aux haineux ennemis
Charbons de feu allumés sur leur teste.

[pb: 73[b]]

PRVNAS ENIM CONGREGABIS

lxxiij.

Hoc mirū tibi num, redamare videtur amātē?
Falleris: est alio lex capienda modo:
Dilige qui te odit: facies inimica residat
Vt rabies, & post mutuus vt sit amor:


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Quis tandem es? [74]

[pb: 74[a]]

Een Potte-backer dreijt de potten nae sijn sin
Hooch, Laech, lang, breet, wijt, nauw, diep, vlack, d'een meer, D'aer min
Eijder bequaem daer toe de meester hun wil schicken
Jae so hij Wil mach hij die weeder breeken sticken.
Ghij menschen die soo brosch sijt als een Aerden Pot,
En murmureert noch vaeck misnoegent tegens Godt,
Die v van Aerde maeckt, en weer tot aerd sal/kan keeren,
Leert met ootmoedicheijt Godt uwen schepper Eeren.

Ces pots son faits par vn mesme potier,
Grands & petits selon sa volunté,
L'vn à honneur, l'autre à autre mestier,
De mesme argile en simplesse & bonté:
Or si quelcun estoit si effronté
Que d'estriuer encontre son facteur.
De le briser est en sa liberté.
Soit donc chacun humble à son createur.

[pb: 74[b]]

QVIS TANDEM ES?

lxxiiij.

Vasa facit figulus diuersis vsibus: ista
Sordibus, hæc lymphis apta, sed illa mero:
Fasque simul virga, quodcūque obmurmurat illi,
Frangere. Fictori disce subesse tuo.


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O ingratum [75]

[pb: 75[a]]

Om siên en wasschen af heeft dees een spiegel gladt
Sijn vlecken. maer in plaets van kijken; hij bekladt
Die met syn spuwen soo, Dat hij niet kan beschouwen
Sijn smetten. die dees Sot Moetwillens wil behouwen.
De weerelt is ons oock een spiegel algemeijn
Daer in wij moogen sien, hoe vuijl, besmet, onreijn
Wij syn ten aensien Goodts volcomen schoon met waerheijt
Maer spusel van hovaert, bevleckt de spiegels Claerheyt.

Pour bien de soy voir la laideur, ou tache,
Cest homme auoit miroir propre & luisant:
Mais comme fol contre la clarté crache:
En lieu d'y voir il le va mesprisant.
Au monde auons miroir tressufisant
Pour nous monstrer clairement qui nos sommes,
Et la grandeur de ce Dieu tout-puissant,
Mais tenebreux le rend l'orgueil des hommes.

[pb: 75[b]]

O INGRATVM

lxxv.

Cùm maculas, vultusque notas discernere posset,
Ingratus clarum despuit in speculum:
Plurima sunt quis se diuina potentia prodit,
Nos vetat, ah, nostri cernere cæcus amor.


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Converte oculos [76]

[pb: 76[a]]

Dees Sot laet onbedacht de Levende fonteijn,
Daer uijt hij drincken mach, soet-Smakent water Reijn,
Verslijt sijn tijt om niet, jn Swaer en moeilijck Slaven,
Om een stinckende poel, en Dode Put te graven.
D'aenslagen sijn van hun ydel, vergeefs, en mis,
Die soecken buijten Crist, t'gheen daer niet buijten is.
Hy is de waere brun des Levens, en (ten kortsten)
Die wt hem drinckt sal inder Eeuwicheijt niet Dorsten.

Ce sot laissant la tres vive fonteine
Se caue un puits, qui l'eau ne peut tenir,
Dont tout le mieux qui lui puisse venir,
C'est que son temps il pert auec sa peine.
Ainsi pour vray l'entreprinse est tresuaine
De ceux qui vont hors Christ chercher recours.
Christ est la source & la vraye fonteine.
Lui seul est tout, d'autre n'auons secours.

[pb: 76[b]]

CONVERTE OCVLOS

lxxvj.

Hic puteum fodit, à tergo cùm lympidus adstet
Et puræ, & semper fons salientis aquæ.
Non aliter falluntur & hi, qui aliunde salutem
Sperant, quàm à Christo fonte salutifero.


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Tibi imputa [77]

[pb: 77[a]]

De mensch die staech sijn hert de boose Weerelt gheeft,
begraaft hem selfs, en maeckt de kuijl daer in hij sneeft,
Hij denckt niet eens dat pracht en overvloedich pralen
De schalck' aenlockster met groot woecker doet betalen,
De Duijvel keetent hem onsienlijck bij de krop
En treckt hem dat hij t'hooft niet eens Can bueren op,
Als dan de gracht is diep (door sijn ghestadich wercken)
Soo valt hij bof daer in, eer dat hijt eens Can merken.

L'homme qui tient tousiours son cœur au monde,
Soy-mesme enterre en la fosse qu'il cure,
Et n'en sent rien, car en bombance abonde:
Mais asses tost en payera l'vsure.
Satan le tient lié de chaine obscure,
Ployant son col que haut il ne regarde,
Tant que la fosse ait sa droitte mesure,
Lors tombera qu'il ne s'en donra garde.

[pb: 77[b]]

TIBI IMPVTA

lxxviij.

Cui fixum in mundo cor est, post decidet istanc
Quam facit ipse sibi, nescius in foueam:
Nā Dæmon laqueo incuruū vinctumque catenis
Sic habet, vt cœlum non queat adspicere.


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Difficilis exitus [78]

[pb: 78[a]]

Als vuijlicheijt vergaert allensjens meer, en meer,
Int lichaem van een Mensch, en wert een quade sweer
Mem moet wanneer s'is Rijp, (om erger noch te schuwen
Al ist met groote pijn) Daer wt de etter duwen.
D'ondeuchden door ghewoont versamlen in ons hert
Sij Ruijmen oock niet licht, maer Vaeck met wee en smert
Druckte Godt die niet wt, wiens vinger kan ontsteeken
Verstant, Oordel en Lieft, Wij bleven vol ghebreeken.

Le mal qui est de long temps amassé
Se vient en fin reduire en apostume,
Puis estant meur & du doigt fort pressé,
Vuide dehors, mais non sans amertume.
Ainsi le vice assemblé par coustume
Dedans le cœur, n'en sort pas aisement,
S'il n'est pressé du doigt vif, qui alume
Le sentiment d'amour ou iugement.

[pb: 78[b]]

DIFFICILIS EXITVS

lxxviij.

Compresso digitis sanies vt ab vlcere manat,
Præque dolore simul luminibus lacrymæ:
Sic cùm animi ex longo labes collecta fugatur
Iudicio recto, in pectore cordolium est.


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Fulcrum optimum [79]

[pb: 79[a]]

De mensch Helaes! die Is int quaet doen soo Verwent
Dat hij hem selven niet Can houden ouerent
T' en sy dat Cristus helpt sijn swacheijt onderstutten
Hij soude Eeuwichlyck in sonden sitten Dutten.
Moijses Die heijlich van Godt seluer wert ghegroet
most Luenen of hij wert oock moede van het goet
Ghestut so badt hy Godt. en Doe won Israhel.
Op Crist verwinnen wij Sond, Duyvel, Doot, en Hel.

Tout homme en soy est si lache et debile,
Qu'il a besoin d'estre appuyé d'en haut.
Moise estoit sainct homme et bien habile,
Mais au besoin autre force luy faut.
Or pour pourvoir à cestuy sien defaut,
Fut soustenu, et sur la pierre mis:
Lors Israel veinquit l'ennemi caut.
Fondés sur Christ veincrons tous ennemis.

[pb: 79[b]]

FVLCRVM OPTIMVM

lxxix.

Isacidum fessus cœlo dux tollere palmas,
Sublimi saxo brachia composuit:
Et vicit: Christo quisquis confidet, & illo
Fulcitur, cuncto victor ab hoste cluet.


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Sic demum purgabitur [80]

[pb: 80[a]]

T' gout eert ghesuijvert is, Is niet van sulcke waerde
Alst' geen gesmolten, en ghereijnicht is van aerde
En ander snoodt Metael. al meent de mensch te met
Iet goets in hem te sijn, tis nochtans vuijl besmet
En moet gheloutert syn. Ten sij hij wert herbooren
Gesmolten en geschuijmt, hij soude gaen verlooren
Het Schuijmspaen ist' geloof dat sijn ondeuchden schift
En wt werpt van het quaet goet, en hem jn Cristo grift.

Dieu qui promet refondre nostre escume,
Ostant ce plomb au bon metail contraire,
Monstre qui est cestuy-la qui presume
Ouurer de soy rien qui luy seust complaire:
Car puis qu'il faut le refondre & refaire,
Voire conuient estre nay derechef,
On voit assez quell' œuure lon peut faire
Sans auoir foy, qui nous conioint au chef.

[pb: 80[b]]

SIC DEMVM PVRGABITVR

lxxx.

Ignitis ipsum non se fornacibus aurum ,
Humanum solers purgat at ingenium .
Despumare animo vitia, & quæ noxia, longè
Eijcere, hoc Christi dextera sola potest .


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Beati mundo corde [81]

[pb: 81[a]]

Die met vertrouwen nae den Hemel heft syn hert,
Ernstich bidt en begeert dat het ghesuijvert wert,
Die sal Godt mildelijck en Overvloedich deijlen
Water, dat Reijnicht alle smetten, Vlecken, feylen.
D' heylighe Geest ons baedt jnt t'bloet van Jesus Crist
Dat ons herbaert, hermaeckt, en onse Sondt wtwist.
Maeckt ons tot goeden Reuck, voor Godt den heer almachtich.
Cristus doet dit alleen: niemant is aers Soo Crachtich.

Non sans raison le Seigneur attribue
Beatitude à qui est net de coeur:
Mais notez bien que d'enhaut distribue
L'eau qui le laue ostant tache & laideur.
Ce lauement est l'Esprit du Seigneur
Au sang de Christ, qui seul nous regenere,
Reforme, & fait que sommes bonne odeur
A Dieu par Christ, ce qu'autre n'eust peu faire.

[pb: 81[b]]

BEATI MVNDO CORDE

lxxxj.

Fœlices merito, quibus est cor pectore mundum:
Fontibus æthereis lympha sed illa fluit ,
Quæ nitidos faciat: Puro nam sanguine Christi
Supremo tantum conciliamur hero.


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Quas iam quaeras latebras [82]

[pb: 82[a]]

Soo d'onbedachte mensch ontwijffelijck vertroude
Dat Gode al sijn doen en voornemen Aenschoude
Jae Peylde met sijn Hant sijns hertsen-gront te met
T'en soude niet met soo veel Sonden syn besmet
Dan sijn verkeert vernuft (daer by hijt' al wil meten)
Dat seyt hem staech Godt Cant Juijst Altemael niet weten
O Sot wat dat ghij Doet. men Can wel licht vermoen
Dat hy Ghenoech met synen Hemel heeft te doen.

Si l'homme estoit en soy tout resolu
Que Dieu voit tout, & les plus fins cœurs sonde
Iusques au fond, il ne seroit pollu
Par tant de fois aux ordures du monde.
Mais sa raison, sur laquelle il se fonde,
Lui dit tousiours, Penses-tu qu'il le voye?
O fol, ton sens, où ton erreur abonde,
Te fait entrer où n'a sentier ne voye.

[pb: 82[b]]

QVAS IAM QVAERAS LATEBRAS

lxxxij.

Si cunctis animo fixum immotumque maneret,
Intima vel cordis cognita quæque Deo,
Non tanto gemeret scelerum sub pondere tellus:
Heu, spes efugij, quanta fenestra malo es?


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Resistite fortes [83]

[pb: 83[a]]

Op op! ghij Cristenen ter wapen. met ghewelt
Coomt v de Duijvel, en de werelt, nu te velt,
En levert storm op storm. maer wederstaetse Crachtich
Door vast gheloof dat hun maeckt weerloos en onmachtich.
Soo sult ghij raeken strack de sotte dronckerts quijt
Van t'bloed der heijligen, dat aen Godt wraeke krijt.
U Hooft en Cappiteijn wilt mannelijck na treden,
Hebt moet, verwacht, hij koomt die voor v heeft geleden.

On voit assez combien grandes alarmes
Satan, le monde, ont iusqu'ici liurez
A tous Chrestiens: mais comme bons gendarmes
Resistez forts par foy: car deliurez
Serez bien tost de ces fols enyurez
Du sang des saincts, qui crie à Dieu vengeance:
Ainsi par foy Christ, vostre chef, suyurez.
Voyci, il vient: courage en patience.

[pb: 83[b]]

RESISTITE FORTES

lxxxiij.

Acria bella cient homini, pellacia mundi,
Debilitas carnis, dæmonis inuidia:
Ast clypeus sit vera fides: hoc tegmine tutus
Hostis despicies irrita tela tui.


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Ibi licet esse securis [84]

[pb: 84[a]]

De Hen vergaert en deckt onder haer vluegels trouwt
Haer kieckxkens: Als sij siet de Roof-gerighe wouw.
De vroomen sullen oock aen Cristus hulpe vinden
Als haer den AnteCrist, hun vyant wil verslinden.
Ach menschen! Leert met ernst doch mercken en verstaen
Dat ghij sijt buijten Crist ghevangen en verraen
V onbedachtsaemheijt moet ghij dan Duier becoopen
Ghy wert vs' vijants buijt. ghij kent het niet ontloopen.

Comme la poule assemble sous ses ailes
Les poulets siens, du Milan les gardant,
Ainsi aussi le Seigneur ses fideles,
De l'Antechrist leur ennemi mordant.
Le Chrestien soit à ceci entendant.
Que si ailleurs il cherche seureté,
Cuidant fuir, il tombe sous la dent
De l'ennemi par sa temerité.

[pb: 84[b]]

IBI LICET ESSE SECVRIS

lxxxiiij.

Gallina vt teneros alis tegit anxia pullos,
Ex alto accipiter cùm facit insidias:
Sic quoque curabit Christus, contraria nobis
Ne sceleratorum facta nocere queant.


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Sic fraudibus scatent eorum domus [85]

[pb: 85[a]]

Ghelijck de vogels die men gaet in kouwen setten
Om locken anderen die opt t'bedroch niet letten,
Soo sijn de huijsen van de boosen vervult (och!
T'ot al de weerelts schae) met ondeucht en bedroch.
Die leggen Laegen, Jae die hebben groot verlangen
onder gheveynst ghelaet D'eenvoudighe te vangen
En te verderven. Maer Godt jaechtse met sijn hant
Ver van die stricken, en hoedt haer voor Schae en schant

Comme d'oiseaux les cages sont remplies,
Ainsi aussi les maisons des peruers,
D'iniquitez, fraudes, fureurs, folies,
Remplies sont, troublans tout l'vniuers.
Ils vont guettans les iustes de trauers
Pour les surprendre & leur porter dommage:
Mais Dieu les tient dessous sa main couuers,
Et tost cherra sur les malins orage

[pb: 85[b]]

SIC FRAVDIBVS SCATENT EORVM DOMVS

lxxxv.

En latitat caueis illex, vbi retia tendit
Auceps, cognatas vt trahat in laqueos.
Fraudibus illa fluit domus, in qua nocte dieque
Indvlgent animis impia turba suis.


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Sufficit [86]

[pb: 86a]]

Dees koppen ongelijck, d'een groot en d'aer wat min
Sijn beijde boorde-vol dat daer niet meer mach in.
De kleijn sal op de Groot niet smalen stuirs noch spijtich
Sijn volheijt hem vernoecht is d'ander niet verwytich
Soo sijn de heijlgen in Des Hemels erffenis
Hoewel de een wat meer, en d'aer wat minder is
te vreen met het ghedeelt dat Godt haer heeft ghegeven
Want sij sijn heel vervult met vruecht van t Eeuwich Leven.

Ces coupes sont pleines grande et petite,
Et ne pourroient rien tenir d’auvantage:
L'une pourtant n'est ne l'autre despite,
Pour se voir moins et à l'autre auvantage.
Les saincts aussi au celeste heritage
Si l'vun a moins, & que l'autre en ait plus,
Sont neantmoins contens de leur partage:
Car remplis sont de gloire tous esleus.

[pb: 86[b]]

SVFFICIT

lxxxvj.

Exiguum magnumque vides cratera repletos:
Nulla tamen, plus hic quòd tenet, inuidia est.
In cœlis par est ratio: nam quisque beatus,
Quamuis non prorsus conditione pari est.


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Scientia inflat [87]

[pb: 87[a]]

O opgheblasen Mensch ten heeft niet te bediên
Dat ghij met u vernuft, hebt wel te deech doorsiên
De Heylighe Schriftuir. men Rept niet van een tittel
Ghij weet fluckx waer het staet jnt hoeveelde Cappittel
Maer dat is niet ghenoech, O sot! De letter Doot.
Jaecht wech de duijsterheijt die bij v is so Groot.
De Geest maeckt Levent, en de Liefde moeter weesen
Die sal v van t'ghebreck, vermetenheijt geneesen.

Pour auoir leu longuement l'escriture,
L'homme souuent en vain se glorifie.
Car science enfle: & qui n'a que lecture,
N'a pour cela l'esprit qui viuifie,
Ouure le sens, & le cœur mortifie,
Chassant d'iceux tenebres d'ignorance.
Où est l'esprit, charité edifie.
Où il n'est point, il n'y a qu'arrogance.

[pb: 87[b]]

SCIENTIA INFLAT

lxxxvij.

Lectio quid prodest Legis, si turgida fastu
Reppleat insano pectora cognitio?
Ast tenebras adsit iubaris qui discutit ortu
Spiritus, & verè dogmata clara facit.


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Ex corpore ruina [88]

[pb: 88[a]]

Een os die vet is en den vollenhouw ghewent,
Noecht qualijck alsmen hem Door dwang ten arbeijt sendt.
Een mensch die Rijck is en jn Weelde ruijm gheseten
Souw Godt, sijn eeven-mensch, en weldoen, wel vergheten.
Maar Godt die t'al om best, en niet en doet om niet:
Weckt Die vaack op door Ramp, tegenspoet en verdriet.
En dat beweecht haer Dan, tot waaken, bidden Clagen,
T'benaut Hert maeckt de ziel ootmoedich en verslagen.

Ce beuf est gras, & pourtant il se fáche
Quand l'aiguillon le pousse à trauailler.
L'homme enrichi à bien faire est si láche
Qu'il ne vaut rien, si Dieu pour l'esveiller
Ne vient à poinct quelque coup luy bailler
De l'aiguillon d'affliction poignante,
Pour l'inciter à prier & veiller,
De láche cœur se part l'ame dolente.

[pb: 88[b]]

EX CORPORE RVINA

lxxxviij.

Pinguior vt nimia factus farragine taurus
Non fert, ad solitum si stimuletur opus:
Diuitis ingenium tale est, qui plus cute curat
Nil quidquā, & superos ringitur ad stimulos.


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Desiderans dissolvi [89]

[pb: 89[a]]

Dees man verlangt nae t'geen dat vele Angstich vreesen
stapt uijt de werelt om haest bij syn Godt te weesen
Hij buijcht sich nae de Doot die weet hij dat hem leijt
De wech nae waere Rust, heijl, vruecht, en Salicheijt.
Eyder die maeckt de Doot goet, of quaet, met syn Leven
De vromen vreesen niet. De boosen Sidrich beven
O soete doot! die de Geloovigen verquickt,
O bitter Doot! ghij de godtloosen seer vershrickt

De grand desir d'aller bien tost à Dieu,
Cestuy se void presque sorty du monde:
Crainte de mort en son endroit n'a lieu,
Ainsi qu'elle a au coeur sale & immonde.
La mort n'est plus au chrestien saint & monde
Qu'un doux passage à conduire à la vie
Et vray repos, où toute grace abonde:
Mais charité modere telle envie

[pb: 89[b]]

DESIDERANS DISSOLVI

lxxxix.

Suaue mori, quoties scelerum mens libera, nullū
Judicis horrescens iudicium refugit.
Suaue etenim Christo cōiungi: et corpus humatū
Regno sublimè despicere æthereo.


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Ne tibiis canatur [90]

[pb: 90[a]]

Dan is v Almoes eerst ten Rechten wel besteet
Als d'eene hant gheeft dat de ander niet en weet.
Maer blaest ghy de trompet en Laet een yder hooren
De weldaet die ghij doet: dan hebt ghij die verlooren.
Godt is ghetuijch en siet de wercken die ghij doet,
Ghij selfs vint oock ghetuijch in v gerust gemoet.
Soo int verborgen ghij v gaet bermhertich toonen
Godt salt int oopenbaer v Duijsentfout beloonen.

Quoy qu'en tout temps l'aumosne soit vtile
Aux souffreteux, point ne faut de trompette
A l'annoncer, comme dit l'Evangile.
La charité de cœur vraye & parfaite
Ne veut tesmoins de son œuure bien faicte.
Car il suffit que Dieu bien apperçoit,
Que l'indigent de ton bien a disette.
Le publiant son salaire reçoit.

[pb: 90[b]]

NE TIBIIS CANATVR

xc.

Adiutare inopes rectum: sed turpe superbis
Laudibus id totum spargere per populum.
Testibus haud opus est animo sanoque pioque:
Et satis hunc vnus si videt omniscius.


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Noli altum sapere [91]

[pb: 91[a]]

Wanneer d'olijfboom, wilt ge-ent wert in een goet
En vruchbaere Olijf, Die met sijn sap hem voedt,
De vruchten, die hij draecht daer mach hij niet me brallen
Als van hem selfs, O Neen! sijn Cracht is niet met allen.
De Sondaer, (door genaedt) jn Cristo jngelijft
Siet toe dat hij verwaent hem selfs niet toe en schrijft,
Soo hij iet goets doet. van hem selfs is hij ocharmen!
Niet waert, dat Cristus sich souw ouer hem Eerbarmen.

Cest oliuier de nature sauvage,
Pour estre enté en ce bon oliuier,
Ne doit pourtant s'eslever en courage:
Car de soy n'est venu s'y allier.
Ne vueille donc, Chrestien, tant t'oublier,
Que mespriser quiconque ne s'accorde
Encor à Christ, qui peut l'humilier,
Pour (comme toy) auoir misericorde.

[pb: 91[b]]

NOLI ALTVM SAPERE

xcj.

Insertis oleæ ramis, oleaster aberrat
Enasci fructus si putat inde suos.
Tu caue contemnas, cui nondum gratia Christi
Influxit: subitò nam quod es esse potest.


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Patere [92]

[pb: 92[a]]

Wanneer de sotte Mensch ontsteken is tot quaet,
En brant van gramschap, soo dat hij syn broeder slaet
Aen d'eene wang, sal hij hem d'ander dan toe keeren?
Neen! want dat was maer om sijn toren te vermeeren.
Ghelijck het vier meer brant, en hoger vliecht in top,
Wanneer het door de wint, wert stijf geblaesen op.
Waerme volbrengt men dan dees wet, na Goodts behagen?
Maer datmen Lijdtsaem, en Patientich leert verdragen.

Quand l'homme fol est par ire enflammé
Et vient à tort faire à son frere outrage,
Comment seroit le batu estimé,
De luy bailler à souhait son visage?
Car ce seroit luy accroistre sa rage
Comme le feu en le souflant s'allume.
Que veut donc Christ de luy en ce passage?
Qu'en patience à peine on s'accoustume.

[pb: 92[b]]

PATERE

xcij.

Non offerre iubet faciem Lex, cùm furibundus
Sublata intentat verbera vtraque manu,
At sufferre: iram leuis patientia vincit,
Et tumidum sedat sanguinem & ingenium.


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Quid vero agis [93]

[pb: 93[a]]

Het klaerste dat de Mensch oijt scheen in sijn ghesicht
Dat is de schone Son! die al de werelt licht.
En dees wil met een toorts sijn Claerheijt noch verrijcken,
Wiens licht daer bij verdooft en voor de son moet wijken
Het Evangelij dat Cristus beschrijven Liet,
Goodts geest ghetuijcht daer van t'hoeft ander tuijgen niet
Menschen goetvinding gheeft dees Son geen meerder Crachten,
Dees dwaeling Rust int t'hert en kettersche ghedachten.

Rien ne voyons si clair que le Soleil,
Et cestuy veut sa clarté augmenter:
Ainsi font ceux vn erreur tout pareil,
Qui osent tant encore se vanter,
Qu'ils ont voulu authorité prester
Aux saints escrits pour les rendre authentiques,
Et du Soleil les forces augmenter:
Mais tel erreur loge en cœurs heretiques.

[pb: 93[b]]

QVID VERO AGIS

xciij.

Stultum est in media lumen succendere luce:
Et sudo soli iungere velle facem.
Per se clara patent Christi præcepta, nec vmquā
Humani fuerunt indiga subsidij.


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Facile difficile [94]

[pb: 94[a]]

De wech die nae Godt leijt, is effen Recht en slecht.
De vromen lustich gaet, de boos ghevallen Lecht.
Wat is hem jnde weech? sijn hoovaerdighe sotheijt
stoot aen een veseltge, en seijt dat daer een block-leijt.
Soo ondersoeckt de Schrift de boose mensch verhart,
Niet met begeerte dat Goodt eer verbreijdet wart:
Maer om vervullen eijgen Eersuchts groot verlangen
Door duijster woorden om d'eenvoudighe te vangen.

De Dieu la voye est droite et trespolie:
Le iuste y passe, et le meschant trebusche.
Qui fait cela? son orgueil & folie,
Qui d'vn festu fait vne lourde buche,
L'homme endurci les saints escrits espluche,
Non pour desir de gloire à son Dieu rendre,
Mais pour remplir sa sotte coqueluche
De mots obscurs pour l'innocent surprendre.

[pb: 94[b]]

FACILE DIFFICILE

xciiij.

Plana via est, nullis salebris, non obsita spinis
Semita mortales quà iubet ire Deus:
Hac iustus pergit facilè, at mens impia nodum
Repperit in scirpo, nec potis ire simul.


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Sed ex me [95]

[pb: 95[a]]

Die hem laet duncken dat hij kan verstaen, en hooren
De stem van Godt, in sijn vervuijlde Dicke ooren,
die is verdoolt. want wij soo lange doof syn tot
T'inwendich oor gheraeckt wert vande goede Godt.
Dan hooren wy t'Musyck van Godts woort Ackoorderen
En vloeijen in ons ziel. Dan leeren wij Godt Eeren:
En luijstren vlijtich toe nae t' geen hy ons ghebiet
Maer Raeckt hij ons niet aen soo hooren wij gans niet

Qui de soy cuide entendre & bien ouir
La voix de Dieu, n'a rien que fol penser:
Tous sommes sourds, dont ne sauvons iouir
Du doux accord qu'en nous veut compasser,
S'il ne luy plaist de son sainct doigt perçer
Iusques au fond l'oreille interieure,
Lors l'entendrons & l'orrons sans cesser.
Qui n'a ce don, tousiours sourd il demeure.

[pb: 95[b]]

SED EX ME

xcv.

Diuinos tota ad monitus obsurduit auris,
Heu, nimis humanis obruta delicijs.
Sed Deus vt sordes digito submouerit vno,
(Cui soli hæc virtus) efficiet patulas.


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Frustra [96]

[pb: 96[a]]

De wint blaest in ons oor, en vliechter weerom uijt.
Soo oock de stem van Godt. wij hooren wel t'geluijt
Dan laes! ten dringt niet duer, het hert en kant niet voelen
D'ondeuchden daer te Dicht om dringen en krioelen.
Maer als ons herte van Goodts vinger wert gheraeckt
Hij t'ongeloof verjaecht, en ons Gelovich maeckt
Dan hooren wij Godts Geest ons onderwijser vlijtich
Want sonder die is ons gheen Leeringe Profijtich.

Comme le vent souuvent nous bat l'oreille,
Et n'attaint point iusqu'au dedans du cœur,
Ainsi la voix du grand Dieu nompareille
N'a dedans nous ne force ne vigueur,
Si nostre cœur n'est touché du Seigneur,
Pour en chasser toute incredulité:
Et sans l'eEsprit de Dieu nostre enseigneur,
Nous n'en tirons aucune vutilité.

[pb: 96[b]]

FRVSTRA

xcvj.

Sæpe leuis teneram vētus circumsonat aurem,
Attamen haud penetrat pectoris ad latebras.
Nil audire iuuat sacra quotquot scripta recensent,
Ni immittas animo suscipienda tuo.


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Discite [97]

[pb: 97[a]]

Door ondervindinge weeten en seggen wij
De vygheboom loopt uijt De somer is nae bij
Soo kunnen wij wel siên, (Indien wij willen mercken)
Dat Cristus koomste naeckt. aen sijne wonder wercken,
Wij sien hoe dat sijn woort verbreijt wert en geleert
De grootste godtloosen, verwonnen en bekeert
Hy sent de waerheijt die belooft is aen den vroomen
Wij sijn verseeckert Dat nu Cristus haast zal komen.

Quand le figuier met hors son rameau tendre,
Vous cognoissez que prochain est l'esté:
Ainsi deuons semblablement entendre
Ce que par Christ monstré nous a esté.
Nous donc voyans l'Euangile planté,
Les plus meschans conuaincre en toutes sortes,
Ainsi qu'auoit promis la Verité,
Soyons certains que Christ est à noz portes.

[pb: 97[b]]

DISCITE

xcvij.

Ver erit, & prope tunc æstas, cùm ficus in agris
Ostendet fructus parturietque nouos.
Christus adest, nā, quæ certissima signa videmus,
Relligio in toto purior orbe viget.


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Etiam usque ad quartam generationem [98]

[pb: 98[a]]

Als d'oude wolf en de wolfinne syn verslaegen
En Rust dees herder niet, maer gaet hun jongen Jaegen:
Om dempen tenemael dat Schadelijck gheslacht,
Daermen doch niet als schae en hinder af verwacht.
Godt seijt alsoo! Ick wil streng en sonder ghenaede,
straffen int vierde Lit de kinders van den quaede
Die mijn Ghebot versmaet en lasterlijck veracht
En niet met waer berouw nae mijn ghenaede tracht.

Ce grand vieil Loup et la Louve nuisante
L'homme ne veut abatre seulement,
Mais aussi veut la race si meschante
Des Louveteaux estaindre entierement.
Dieu dit aussi que rigoureusement
Il punira les enfans et la race
De l'homme qui le sien commandement
A en mespris, & ne cherche sa grace.

[pb: 98[b]]

ETIAM VSQVE AD QVARTAM GENERATIONEM

xcviij.

Prostrauisse lupos pastori fuste parentes
Haud satis est, quartā prosequitur sobolem.
Vindictam Deus ostendit, quin vsque nepotes
Pœna manet, proaui quam meruere prius.


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Venite [99]

[pb: 99[a]]

Door de trompets-gheblaes, en luijde stijve stem
Van de vier winden, soo vergaert Cristus tot hem
Al sijn Gheloovighen. Die Eeuwich Sullen Leeven
Die luijdt het soet. maer Ach! hoe Angstich doet het beven
De quaden, die op deesen Rechtdach moeten gaên,
Om nae haer wercken boos Rechtvaerdich Loon t'ontfaen.
Dees Dach! die wert verhoopt van al Goodts wtvercooren.
Dees Dach! die wert ghevreest van al die gaen verlooren.

A haute voix de trompe Christ assemble
Des quatre vents à soy tous les Fideles.
Partout s'entend, dont l'aduersaire tremble:
Car elle adiourne à bref iour les rebeles
A receuoir les peines immorteles:
Et les esleus à la possession
De Christ, des cieux, des ioyes eterneles.
Aux seuls croyans promet saluation

[pb: 99[b]]

VENITE

xcix.

Horribilis coget tuba cantu mortua ab ortu
Corpora ad occasum tempore iudicij.
Illa dies iustos mactabit gloria: iniquis
Causa erit æterna plangere tristitia.


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Patientia vincit omnia [100]

[pb: 100[a]]

Wie dat aen Dooren Roert doetse met steeken leet,
Pickt met haer scherpe spits wel door een dubbelt Cleet.
Vintmen die dan int bedt, (Daermen sich meent met lusten
Gheheel ontkleet seer sacht en mackelijck te Rusten)
Daer quetstse aldermeest. Doorens ghelijck, de haet
Steeckt vinnich waerse Coomt en doet aen eijder quaet
Maer meest jnt Houlijck. Daerse t' saeam-gegroeijde herten
Van een treckt. en voor Lieft brengt pijnelijcke smerten.

Par tout on sent les espines poignantes,
Et ne peut nul, fors Dieu, les amortir:
Mais dans le lict sont plus qu'ailleurs piquantes:
Car de plus pres elles se font sentir.
Parler en peut, au vray, sans mentir,
Qui a gousté que vaut affliction:
Mais ceste-ci fait le cœur hors partir,
Quand pour amour on rend oppression.

[pb: 100[b]]

PATIENTIA VINCIT OMNIA

c.

Vndique discordes animi, discordia toto
Orbe viget, lato, veh, nimis imperio:
Sed nusquā mage obest, thalamo quā fixa iugali,
Hic vbi perpetuum viuere debet Amor.

[pb: E1r]

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A la Reine de Navarre

[pb: E1v]

A la Reine de Nauarre

[pb: E2r]

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A Monseigneur de la Caze

[pb: E2v]

A Monseigneur de la Caze

[pb: E3r] [pb: E3v] [pb: E4r]

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Epistre sur la conservation du present livre

[pb: E4r] [pb: E4v] [pb: F1r] [pb: F1v]

Epistre svr la conseruation du present liure.


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Ænigme

[pb: F2r] [pb: F2v] [pb: F3r] [pb: F3v]

Ænigme


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