Contents


Back to top ↑

[Titlepage]

[pb: [titlepage]]

P.T.L.
THRONVS
CVPIDINIS.
Editio tertia;
Prioribus emendatior, & multo auctior.
Amsterodami,
Apud Wilhelmum Iansonium. 1620.
[pb: [titlepage verso]]

Back to top ↑

[Titlepage]

[pb: A2r]

P.T.L.
THRONUS
CUPIDINIS.
Editio altera;
Priori emendatior, et auctior.
Amsterodami,
Apud Guilj: Ianssoniū. 1618.
[pb: A2v]

Back to top ↑

[Dedication]

[pb: A3r]
A Tres Illustre Seigneur
Messire Louys de Mongommery, Chevalier,
Seigneur de Dusse, &c.

MOn Seigneur, j'ay doubtè par quelque lōg' espace,
S'il me seroit permis, si je prendrois l'audace,
De presenter ces fruits de mon petit labeur,
A ton Illustre esprit & ta noble grandeur;
Cognoissant leur valeur, si maigre & si petite,
Au regard de l'honneur que ton renom merite:
Mais allant ta douceur rondement compartir,
Avec le bon vouloir que j'ay de te servir:
Ie me suis resolu de mon concept parfaire;
Ayant l'opinion qu'il te pourra complaire:
[pb: A3v] En tant que le subjet que ce livret repand
(Asçavoir des effects de l'Archerot volant)
Semble en part convenir (pardonne a marudesse)
Au verdoyant Auril de ta brusque Ieunesse.
Ieunesse print jadis Cupidon pour mary,
Dont l'un ne peut jamais quitter l'autre party.
Quelqu'un me respōdra, qu'il ne faut qu'on applique
L'huile bruslable au feu, pour estre assez lubrique
La Ieunesse par soy, sans la plus esmouvoir:
Ie diray sur cela; Qu'en faisant mon debvoir,
I'imite en ce mien fait, Solon de Salamine,
Lequel (comme il avoit sapience Divine)
[pb: A4r] Fìt dresser un perron tout devant son logis;
Ou tout le cas d'Amour en peinture estoit mis:
Pour par ces beaux pourtraits ses Escoliers appredre
A bien contregarder leur Ieunesse encor' tendre,
Et choisir en tel fait, ce qu'est digne d'honneur,
Et reprouver le mal, & l'avoir en horreur.
Doncq' a semblable fin, treshumble je m'addresse,
Avec mon petit don, divers ta Gentillesse,
Mon Seigneur, suppliant le vouloir accepter,
Et d'un œil favorable & bening regarder:
Recevant quant & quant le service sincere
De celuy qui te l'offre, & t'ayme, & te revere.


Back to top ↑

Votvm

[pb: A4v] VOTVM
Poëticum.

CVpido castis ignibus circundate,
Promas sagittas igneas,
Flammis perurens, impiæ libidinis.
Thoríque nesciis vagi,
Hæc bina corda, victa viribus tuis,
Queis Herculis cedunt manus:
Et vos faventes huc venite, Gratiæ,
Pulchré solutis crinibus,
Adamantino vincire nexu & perpete
[pb: A5r] Hæc gratiosa pectora:
Vt liberorum optata possint gaudia,
Quæ Cloto texet, carpere:
Ast horum acerbis anguibus circumdata
Erynnis excedas thoro;
Et exules penatibus Discordia
Diris amica litibus.


Back to top ↑

Seneca in Hyppolyto

[pb: A5v]
SENECA
in Hyppolyto.

ISte lascivus puer acrenidens
Tela quam certo moderatur arcu!
Labitur totas furor in medullas,
Igne furtivo populante venas.
Non habet latam data plaga frontem,
Sed vorat tectas penitus medullas.
Nulla pax isti puero. per orbem
Spargit effusas agilis sagittas.
Quæque nascentem videt ora solem,
Quæque ad occasus jacet ora seros,

[pb: A6r]

[pb: A6v]

Si qua ferventi subjecta Cancro est,
Si qua majoris glaciolis Vrsæ
Semper errantes patitur colonos,
Novit hos æstus. juvenum feroces
Concitat flammas: senîsque fesis
Rursus extinctos revocat calores.
Virginum ignoto ferit igne pectus:
Et jubet cælo superos relicto
Vultibus falsis habitare terras.


Back to top ↑

Le Trophee d'Amour

[pb: A7r]
LE TROPHEE
d'Amour.

IE suis Amour le grand maistre des Dieux,
Ie suis celuy qui fait mouvoir les Cieux,
Ie suis celuy qui gouverne le monde,
Qui le premier hors de la masse esclos,
Donnay lumiere & fendi le Chaos;
Dont fut basti ceste machine ronde.
Rien ne sçauroit à mon arc resister,
Rien ne pourroit mes fleches eviter,
Et enfant nud je fais tousiours la guerre.
Tout m'obeyst, les oiseaux esmaillez,
Et de la mer les poissons escaillez,
Et les mortels heritiers sur la terre.
[pb: A7v] La paix, la tréve, & la guerre me plaist,
Du sang humain mon appetit se paist,
Et volontiers je m'abbreuve de larmes:
Les plus hautains sont pris à mon lien,
Le corselet au soldart ne sert rien,
Et le harnois ne defend les gend' armes.
Ie tourne & change & renverse & defais
Ce que je veux, & puis je le refais,
Et de mon feu toute ame est eschaufée:
Ie suis de tous le Seigneur & le Roy:
Rois & Seigneurs vont captifs devant moy,
Et de leur cœurs s'enrichit mon trofée,
De Iupiter le Sceptre j'ay donté.
Jusqu'aux enfers j'ay Pluton surmonté,
[pb: A8r] Et de Neptune ay blessé la poitrine:
De rien ne sert aux ondes la froideur,
Que les Tritons ne sentent mon ardeur,
Et que mon feu n'embrase la marine.
La volupté, la Ieunesse me suit,
L'oisiveté, en pompe me conduit.
Ie suis aveugle, & si ay bonne veuë,
Ie suis enfant, & suis pere des Dieux,
Foible, puissant, superbe, gracieux,
Et sans viser je frappe à l'impourveuë.
L'homme est de plomb, de rocher & de bois,
Qui n'a senti les traits de mon carquois:
Seul je le fais & courtois & adestre:
Les cœurs sans moy languissent refroidis,
[pb: A8v] Ie les rends chauds, animez & hardis,
Et bref, je suis de toute chose maistre.
Qui ne me voit, au monde ne voit rien:
Ie suis du monde, & le mal & le bien,
Je suis le doux & l'amer tout ensemble,
Ie n'ay patron ny exemple que moy,
Ie suis mon tout, ma puissance & ma loy,
Et seulement à moy seul je resemble.


Back to top ↑

Aen de Ionckvrouwen van Nederlandt

[pb: B1r]
Aen de Ionckvrouwen van Nederlandt.

ALs Venus goedertier de Liefd' ter werelt bracht,
Wiert Iupiter beroert; die terstondt alle Goden
In s'hemels hooghste zaal, liet dagen door zijn boden,
Die aen dit kints gedaant oordeelden met voordacht,
Dat hy de menschen zouw' beroeren met tweedracht:
Dies zy bestemden al, dit dertel wicht te dooden:
Venus dit haast vernam, is met haar kindt ghevloden,
En bracht het om te voen by u, O zoet gheslacht!
Dit kindt heb dy ghevoedt, gheleert, en boven dien
Met boogh' en pylen straf ghewapent en voorzien;
Het treft (naer uwen wil) ons met zijn scherpe stralen,
Dat wy als Zwanen droef' voor onzen ondergangh,
Met een treurigh gheluyt, u bieden ons ghezangh:
Jonckvrouwen u ghezicht laat min'lijck daer op dalen.

Liefde verwinnet al.
I.V. Vondellen.

Back to top ↑

Aux Dames de France

[pb: B1v]
AVX DAMES DE FRANCE .

TRes amiable Sexe, a qui Cypris jolie,
A mise entre les mains la clef de nostre vie;
Qui semez par vos yeux la semence d'Amour;
Qui dans nos cœurs vaincus s'enracine a tousiour;
Mes Dames c'est pour vous, par la dextre je jure
De nostre petit Dieu, par sa doulce pointure;
Ie jure par le dard qui m'a percé le cœur,
Qui cause mon ennuy, qui cause ma' douleur:
Mes Dames c'est pour vous, je jure par la belle,
La belle qui mon ame en sa prison martelle,
Qui me possede en tout; Je jure le tourment
Sans lequel ne pourrois m'esgayer doulcement;
[pb: B2r] Ie jure la clarité dont elle paist mon ame
Me monstrant les beautez de sa jumelle flamme;
Que c'a esté pour vous, & pour vous sur tout chois
Que i'apprens Cupidon a parler le Francois
Ainsois n'a pas long temps, Venus en jouissance
S'en vint en ma maison au beau quartier de France
Vne rosee d'or couloit, de tous costez
Par tout ou elle alloit, de ses cheveux crespez;
Sur tout elle vouloit, que je receusse a gage
Son fils, pour le stiler au doux Francoys langage;
Je luy promis tout bien, la peur chassay au loing,
Pour estre un jeune enfant, dont m'en laissa le soing.
Il se tient avecq moy, nous parlames sans noise,
Et subit il aprint nostre langue Francoise,
[pb: B2v] Souvent, en les trouvant, i'ay prins son arcq d'arain
Et ses dards dangereux hardiment en ma main;
Mais quand il se partit, en lieu de recompense:
Il me fit un present (trait de sa violence)
Il decocha un dard au milieu de mon cœur,
Qui me nourroit tousiours en joye & en doleur;
O! Martire aigre doux! C'est celuy, belles Dames,
Qui m'apprint esperer en une, emmy mes flames;
Qui du premier m'apprint le commerce total,
De ce gentil troupeau qui nous traicte si mal,
Ce troupeau, doux troupeau, qui par son eloquence,
Et par son beau maintien, charme l'humaine engeance,
Qui par son feu divin, & regards amoureux
Comme astres, esclaircit nos esprits tenebreux,
[pb: B3r] Cause de nostre esmoy, & de nostre liësse,
Cause de nos delicts & de nostre redresse,
La peur de nostre esprit, mais de desir empraint,
Le brasier de nos cœurs, mais qui soy mesme estaint.
Si i'estois le Soleil, ou qu' a ma fantasie,
Je pouvois gouverner son char r'allume-vie,
Ma foy! i'arresterois mon cours dedans les cieux,
Si tot qu'une beauté s'offriroit a mes yeux:
Si i'estois le Soleil, de ses yeux voudrois faire,
Deux Astres, pour de prez de leurs rays me complaire,
Et les amadouant, ie les ferois placer
Prez la lune, au milieu du ciel luisent & clair.
Las! i'ay souventefois souhaité d'estre Auvette,
Pour pouvoir amasser sur sa bouche tendrette
[pb: B3v] Le miel Nectarien, quand elle l'ouvre a point;
Je me sens aussi tot des traits d'Amour espoint,
Lors son ame en mon ame invisiblement coule,
Pleine de doulce odeur, & de grand' aise soule
Mon courage amoureux, lors se trouve mon cœur
Au milieu de son feu, mais loing de sa douleur.
Amour, si je pouvois un moucheron me rendre;
Ie ne voudrois mon heur plus hautement estendre,
Prez de la bouche irois ma logette bastir
D'une que je cognois, pour tousiours m'y tenir;
La seroit mon Palais; la de doulce Ambroysie,
I'allaitterois mon Ovaute: Je la rendrois m'Amie:
Chassant sa cruante, la suivrois, jusqu'a ce,
Qu'elle fusse en mon cœur, ou moy au sien planté:
[pb: B4r] Ainsi que les Grillons, qui, chantans en meslee
Se nourrissent d'Esté de la fresche rosee,
Tout ainsi faisons nous: l'Amour nous peut nourrir:
Sans viande ou boisson, seulement par plaisir.
c'Est un breuvage doux, une pluye d'elite,
Qui mouille nos esprits, c'est l'eau vrayement benite,
C'est rosee de miel, qui de vos yeux descend,
O! troupeau Cyprien, dans nostre cœur ardant:
Quand vos regards s'en vont ailleurs faire demeure,
Nous n'osons esperer de plus vivre un quart d'heure:
Nostre vie, nostre' ame, & nos cœurs sont rendus
En vostre doux pouvoir, vos efforts bien cognus:
Venus est une Dame, elle a pourtant les Dames
Remise en nostre main, le seul bien de nos ames.
[pb: B4v] Qui seroit ce du monde, ou de ce rond deborné,
Quand on ne le voyoit de beaux regards orné?
On dit, que Iupiter, quand du premier la terre
Il commença former, avecq ce qu'elle enserre,
Par troys foys en riant se tourna, & disoit,
Qu'a ce grand Vnivers le meilleur defailloit:
Lors l'Animal il fit sur son divin modelle,
Que nous pour le jourd'huy nommons une Pucelle;
Mais quand il l'eut parfait, & tout bien contemplè,
Sa mignarde posture, & soubriz emmielè,
En sa propre facture, il print une telle aise,
Qu'il se plaignit des lors de l'amoureuse braise.
Quantes fois à ce Dieu, qui par sa main de fer,
Foudroye l'Vnivers, & fait les monts trembler,
[pb: B5r] Quantes foisàce Dieu employé sa finesse,
Pour surprendre à l'escart, sa peureuse maistresse?
Elle estoit son Empire, il laissoit la le Ciel,
Quand prez d'elle il pouvoit se souler de son miel.
Ie tiens l'homme ja mort, je le forclòs du monde,
Qui voyant tels beaux yeux, tout en flamme ne sonde,
De les gouster de prez: Ie tiens celuy tousiour,
Plus vil qu'un tronc de bois, qui defaut en Amour
Si le pouvois le Ciel gouverner en la place
De Iupin, i'y mettrois d'autre gent par ma grace:
Des Pucelles sur tout i'y feroys grand amas.
Ce seroit une gent duisant à mes soulas:
Le mestier qu'on feroit en ceste republique,
Ce seroint doux baisers, i'en feroys la practique:
[pb: B5v] J'y fonderoi des loix, qu'un chascun sans fallir,
Seroit par tous tenu (qu'el qu'il fut) d'accomplir:
Nul dueil ne regneroit en ceste bourgoisie,
Lon chasseroit bien loing la colere, & l'envie,
Nulle guerre y seroit, si non celle, qu'on fait
Avec plaisir, & quand a Cupidon il plait:
Les rampars seroint faits de mirtique verdure,
Dont Cupidon par don orneroit la cloiture:
Les fosses seroint pleins de larmes, que repand
En la premiere nuict, l'Espouse a son amand:
Car Venus met tousiours un ioly petit ange
Pres du lict nuptial, quand l'Espouse s'y range,
Qui prent ceste liqueur, & garde en tout debvoir,
Parce que maintenant on n'en peut guere avoir.
[pb: B6r] Mais combien que ne puis mes soubhaits mettre en place,
Sy veux je toutes foix, si l'on m'en fait la grace,
Entre vos blanches mains, ce mien livret bannir,
Pour arres du desir que j'ay de vous servir.
Mes Dames, vueillez doncq d'un regard amiable,
Recepvoir ce present, & le rendre durable,
Et puis me souhaiter, pour loyer de mon don,
Que je sois couronnè par le Dieu Cupidon:
Le Ciel de ce doux Dieu (O! qui en fut ja maistre!)
Est, pouvoir au giron de sa Dame renaistre,
Le Ciel de ce doux Dieu, est, de tousiours mirer
Les yeux de son Idole, & jamais n'en bouger.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: B6v]
SONNET.

IE n'en mentiray point. j'ay vescu d'autres fois
Courbé dessous le jou du beau fils de Cythere.
Et menant une vie & triste & solitaire;
I'ay souvent estonné les rochers & les bois.
Comme un Cygne mourant j'adoucissoy ma voix,
En sentant approcher un trepas volontaire:
Et contraint de mourir il me faut ore taire,
Veuf de la liberté qu'au paravant j'avois.
Vous me pensez lasser d'une rigueur extresme,
Et je pense plustost lasser la rigueur mesme;
Mais nous sommez trompez tous deux esgalement:
Car vous pensant flechir je vous rens plus cruelle,
Et vous me pensant perdre à force de tourment;
Vous me rendez au double amoureux & fidele.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: B7r]
SONNET.

QVi voudra voir comme Amour me surmonte,
Comme il m'assaut, comme il se fait vainqueur,
Comme il r'enflamme & r'englace mon cœur,
Comme il reçoit un honneur de ma honte:
Qui voudra voir une jeunesse pronte,
A suivre en vain l'objet de son mal-heur,
Me vienne lire, il voirra ma douleur,
Dont ma Deesse & mon Dieu ne font conte.
Il cognoistra qu'Amour est sans raison,
Vn doux abus, une belle prison,
Vn vain espoir, qui de vent nous vient paistre:
Il cognoistra que l'homme se deçoit,
Quand, plein d'erreur, un aveugle il reçoit
Pour sa conduitte, un enfant pour son maistre.


Back to top ↑

Aux Dames

[pb: B7v]
Aux Dames.

BEautez, d'ont l'esclat non pareil
Obscurcit mesme le Soleil,
Soit qu'il entre dans sa carriere;
Ou soit que retournant sous l'eau,
Il cache aux humains la lumiere
De son admirable flambeau.
Vous pouvez d'un trait de vos yeux,
L'esbloüir au milieu des cieux,
Et le faire cacher de honte;
Ou de crainte qu'en le voyant,
Vostre beauté, qui se surmonte,
N'eclypse son œil flamboyant.
[pb: B8r] Mais à ce Soleil mon vaincueur,
Qui rayonne dedans mon cœur,
Mieux que l'autre en son hemisphære,
Ce bel œil, qui me fait la loy,
Tout ce que vous luy pouvez faire,
C'est de l'adorer avec moy.
Aussi, beau Soleil, je pretens
De vous voir reluire en tout temps,
Et monstrer que vostre lumiere,
Sans eclypse & sans accident,
Comme elle est tousiours sans premiere,
Est encore sans Occident.
[pb: B8v] Bel Orient de mes beaux jours,
Bel astre dont je suy le cours,
Vostre influence ne m'asseure,
Que de mourir en vous suyvant,
Mais mourir de ceste blesseure,
M'est plus cher que d'estre vivant.
Voila pourquoy soit, que le sort
Me donne la vie ou la mort,
Vous pouvez bien estre contraire
A toutes mes affections,
Mais non pas jamais me distraire
D'adorer vos perfections.


Back to top ↑

[No title]

[pb: C1r]

DE Liefd' en can,, hoe stercken man
Verwinnen noch ghekeeren,
Wanneer zy dan,, in't hert neemt an,
Zo brenghtse veel verzeeren.
Zy toont haer kracht,, Cupidoos macht
Doet menigh treurigh leven.
Dees pijn onzacht,, die wordt versmacht,
Als lief liefs loon wil gheven;
Maer komt envy, en stelt party
Daer liefde hoort te wezen:
Zoo is in ly, een zy en hy,
Een wondt quaedt om ghenezen.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: C1v]
Sonnet.

SJ j'estois Iupiter, Maistresse, vous seriez
Mon espouse Iunon: si j'estois Roy des ondes
Vous seriez ma Tethys, Royne des eaux profondes,
Et pour vostre palais les ondes vous auriez.
Si le Monde estoit mien, avec moy vous tiendriez
L'empire de la terre aux mammelles fecondes,
Et dessus un beau Coche en longues tresses blondes,
Par le peuple en honneur Deesse vous iriez.
Mais je ne suis pas Dieu, & si ne le puis estre:
Le ciel pour vous servir seulement m'a fait naistre,
De vous seule je prens mon sort avantureux.
Vous estes tout mon bien, mon mal, & ma fortune.
S'il vous plaist de m'aimer je deviendray Neptune,
Tout Iupiter, tout Roy, tout riche, & tout heureux.


Back to top ↑

De Iacht van Cvpido

[pb: C2r]
De iacht
van
Cvpido.

IN het zoetste vande tijdt
Als Zephyrus Flora vrijdt,
Als Phœbus met helder stralen
Taurus snel gingh achterhalen,
Quam Cupido Venus zoon,
Smorghens tot zijns Moeders throon,
Eer Tithons bruydt met verlanghen
Verthoond' haer bloeyende wanghen,
Venus lagh in ruste zoet,
Die door Lethes werdt ghevoedt:
Cupido met heusscher spraecken,
Onverziens haer deed' ontwaken,
[pb: C2v] Moeder riep hy slaapt ghy zacht:
'K Neem oorlof ick gae ter Iacht.
Zy ontsprangh en goedertierigh
Schoof op haer gordijnkens cierigh:
Wel, sprack zy, mijn zoone waart,
Aenvanght ghy uwe daghvaart?
Ick wensch u kracht zo vermeere
Dat niemandt u pylen keere,
Keert in tijdts tot mijn paleys,
Fortuyn bejonstigh u reys.
Flucx heeft zich Cupido waardigh
Tot de Iacht snel ghemaackt vaardigh,
Niet als Adonis beangst
Om der wilder dieren vangst,
Maar om Hemel en aard' tranigh
Zich te maken onderdanigh.
[pb: C3r] Hy streelde zijn hayr vergult,
Zynen koker hy vervult
Met zijn pylen, 't wreed bezuren,
Doch verscheyden van naturen,
Waer meed' hy zonder gheschil
De Minnaers pijnt naar zijn wil,
Hy ontsloegh zijn wacker vlercken
Om zijn krachten te doen wercken:
Eer hy toeghemaackt vol jonst
Was door der Charites konst,
Zach hy 's werelts lamp verschynen
Dies hy tot de reys ging pynen,
Aura end' Zephyrus beyd'
Speurend' dat hy was bereydt,
Als voor-boden ginghen zweven,
Beecxkens, bladren deden beven.
[pb: C3v] Cupido haer volghde snel,
Om spelen 't ghewoonlijck spel:
Beyde menschen ende Goden
Haest vernamen door dees boden,
Wat quale haar overviel,
Tot beroeringh van haer ziel:
Maer eer zy conden ontvluchten
Dezen schutter ('tpijnlijck zuchten)
Werden zy in korter stond,
Van zijn pylen wreed doorwond,
Ghelijck 't nachtegaelken jeughdigh
't Welck in't quinckeleren vreughdigh,
Onverziens zich vindt bezet,
In des vog'laers listigh net:
Alzo des vrye in orden
Moesten liefdes slaven worden:
[pb: C4r] Iupiter uyt den Olymp
Die voormaels met spot en schimp,
Dezen Iagher gingh begecken,
Most nu liefdes keten trecken:
Apollo en Plutorijck,
Mercurius vol practijck,
't Most al onder zijn jock buyghen:
Mars most Venus borsten zuyghen,
Niet de rechter borst vol wijn;
Maer de slincke vol fenijn:
Lyæus voor zijn soete druyven,
Most nu Liefdes spyze kluyven:
't Kindt hielt d'overhandt in't perck
Over menschen, Goden sterck,
Vingh en schoot stadigh vol qualen,
't Waer te langhe om verhalen:
[pb: C4v] En ghelijck 't vermoeyde hert
't Welck in stricken is verwert,
En 's Iaghers list is beproevigh,
Schreydet bitter tranen droevigh:
Alzoo oock met tranen elck
Most vervullen Venus kelck.
Dezen Schutter naar zijn vvenschen
Trefte Goden ende menschen.
De tijdt die (steeds onvermoeyd')
Ghedurigh voort-vaart en spoeyd',
Liet Hespherus zien ter vvylen,
Cupido verschoot zijn pylen,
d'Avond decte 's vverelts oogh:
't vveeldigh kindt naar Paphos vloogh,
Om zijn Moeder te verzellen,
En zijn avontuur vertellen;
[pb: C5r] Als Venus haar kindt vernam,
Zy hem in haar armen nam,
Zijn komste was haer vermaacklijck,
Schonck hem mild den Nectar smaacklijck,
Tot dat hun de zoete nacht
Stillekens in ruste bracht.

I. V. Vondellen.
Liefde vervvinnet al.

Back to top ↑

Sonnet

[pb: C5v]
SONNET.

FAire l'Amour alors qu'il me defait,
Et tout defait, l'Amour mesme defaire,
Le defaisant, le rendre plus parfait,
Le parfaisant, l'eprouver plus contraire,
Se delecter aux tourmens qu'il me fait,
Chanter l'honneur de mon fier adversaire;
Et de cent maux endurez en effet,
Ne rapporter qu'un bien imaginaire.
Cacher son mal de crainte de le voir,
Crier mercy de faire son devoir,
En mesme temps louer & se plaindre:
Se detester & se faire la cour,
Se mespriser soy mesme, & se craindre,
C'est en deux mots, la defaite d'Amour.


Back to top ↑

[Titlepage]

[pb: C6r]

EMBLEMATA
AMATORIA.

Back to top ↑

Amor mutuus [1]

[pb: 1[a]]

Amor mutuus.

Virginibus, natura parens, insevit amorem:
In pueros pueris Mutuus ardor inest.

Onderlinghe Minne.

De moeder de natuur heeft inde jonghe sinnen
Yet heymelijcx gheplant, dat ons beroert het bloedt,
En 't vvelcken dat ons port tot onderling beminnen
Der ghener, die met ons ghelijck zijn van ghemoedt.

Amour mutuel.

Vrayment c'est un tourment qui tous tourmens surpasse,
Quand l'Amour ne recontre un amour mutuel:
Mais c'est un grand plaisir quand le desir fidel
Est receu d'un desir pareil en efficace.
Car l'Amour ne s'estaint ou le feu est jumeau,
Comme allume a son tour le cierge le flambeau.

[pb: 1[b]]


Back to top ↑

Sic vincior ultro [2]

[pb: 2[a]]

Sic vincior ultro.

Quondam liber eram, nec mens mea, nescia fraudis,
Languebat teneris læsa Cupidinibus:
Ex solo aspectu Dominæ nunc vincior ultro,
Et volucri similis sponte ego me impedico.

Willighe ghevanghenis.

Wel eertijdts was ick vry van hopen en verlanghen:
Maer alzo haeft ick zach het helder aenschijn zoet
Mijns Liefs, zo gaf ick my vrywillighlijck ghevanghen,
Ghelijck als inde knip het kleyne vinckje doet.

Prisonier voluntaire.

Il est vray je me plains d' Amour & sa finesse,
Par ce que je me voys soubs emmielez semblans
Comme esclave enchainé: mais reprenant mes sens,
Plaindre je ne me veux de luy, ou ma Maitresse:
Car mon desir leger m'a mis au mal present,
Ainsi que dans les rets l'oyseau mesme se rend.

[pb: 2[b]]


Back to top ↑

Celerem oportet esse Amatoris manum [3]

[pb: 3[a]]

Celerem oportet esse Amatoris manum.

Quam tibi sors ultro aut occasio donat amicam,
Ne spernas, celeri sed cape dona manu.
Fortibus intrepidi sunt castra Cupidinis apta.
Nam iuvenum audaces adiuvat ille manus.

Snel en vlytigh.

Suft niet, vvanneer als ghy u meerder mooght bekouten,
Grijpt de gheleghentheyt daer ghyse schoonste vint,
Eer dat zy u ontslipt. 't Gheluck dat helpt de stouten.
Noyt vverde blooten bloedt van schoone vrou bemint.

Promt en Amour.

C'il qui s'est asservi aux amoureuses flammes,
Il faut qu'il soit hardi & prompt en ses desseins,
S'il veut faire profit en ses plaisirs mondains;
Car le temps prins a point fait succumber les D'ames.
L'Amour na ennemi plus grand que le couard.
L'hardi gaigne tousiours ou le tout ou sa part.

[pb: 3[b]]


Back to top ↑

Amantes spes alit [4]

[pb: 4[a]]

Amantes spes alit.

Piscibus ob lucrum tenduntur retia, Amantes,
Nos quoque virginibus tendimus insidias:
Scilicet optatum quo possideamus amorem:
Sic spe quisque sua ducitur atque alitur.

Hoop voedt de minnaers.

Ghelijck de Zee-luy, en de Visschers aen der stranghen,
Op hoop van goede vangst gaen waghen lijf en goedt:
Zo werden de Minnaers met innerlijck verlanghen,
Oock vande zoete hoop gheleyt, en steets ghevoedt.

Espoir conduit la pesche.

Ces Esprits aquatiqs, ces amys de la Lune,
Qui soubs l'hazard du gain travaillent nuit & iour;
Ressemblent vivement à ces vassaux d'Amour;
Qui par mille dangers pourchassent leur fortune:
Car ilz vivent egaux tous deux de c'est espoir:
Que la fin les fera bon loyer recevoir.

[pb: 4[b]]


Back to top ↑

Quid Amor quam vera Palestra? [5]

[pb: 5[a]]

Quid Amor quam vera Palestra?

Quid sævire parant inter se mutuo Amores,
Ad quid blandidulis pugna animosa placet?
Fama est Cyprinis Martem usum amplexibus olim
Hinc miles factus creditur ales Amor.

Liefde zonder rust.

Tot vvelcken eynde of de Liefdetjes hier stryen,
En vvorstelen om 't zeerst? vvat is hier of de zin?
Maer datter nimmermeer, gheen rust en is in 't vryen:
Want dat heeft alle daagh zijn strijdt en onrust in.

Amour sans repos.

En fin, ie le vous dis, qu'aimer n'est qu'une guerre
Vn travail, un debat, un discord iournalier,
Au iourdhui deplaira ce que contentoit hier
Et ne fut oncq Amour en repos sur la terre:
Et pourquoy? pource, que Venus en ses esbats
C'est meslee avecque Mars qui ayme les combats.

[pb: 5[b]]


Back to top ↑

Amor cæcus [6]

[pb: 6[a]]

Amor cæcus.

Cæce quid a recto declinas calle Cupido?
Audi, quod ratio quodque Minerva monet.
Cæcus es, & cæcos pariter tu reddis amantes:
Qui clausis oculis in sua fata ruunt.

De Liefd, is blindt.

Wat wijckt ghy blinde min, van wijsheyt en van reden?
Ghy mist de wech des deughts, door die ghy't dwaelpat kiest:
Door 't volgē van u lust, en broetsche sinlijckhedē,
Waer door ghy 't slechste zoect, en 't alderbest verliest.

Tout amoureux est radoté.

C'est un cas bien fondé, qu'en tout sans difference,
L'on peint Amour sans yeux, car il est sans raison;
Choisissant le mavais & delaissant le bon,
Sans estimer vertu, doctrine, ni vaillance.
Si doncq le chef est tel, ne doib vent les vassaux
Resuans, & radotans, a luy se rendre egaux?

[pb: 6[b]]


Back to top ↑

Pro Galliins [7]

[pb: 7[a]]

Pro Gallinis.

Vt pro gallinis, victoriæ amore, salaces,
Non prædæ galli bella cruenta movent:
Sic pro virginibus certat lasciva iuventus,
Atque etiam sævo vulnere sæpe cadit.

De Liefde lijdt gheen Macker.

Ghelijck de haanen trots hier om de hennen stryen,
Vermits den een 't ghebruyck den ander nieten gunt
Zo mach de Minnaer oock gheen medemacker lyen,
Alvvaer hy schoon zijn broer of alderliefste vrunt.

Amour ne souffre corrival.

L'on voit souventefois se combatre a outrance
Deux cocqs esperoneus pour seuls pouvoir jouir
De la poulle en amour: Ainsi voit on fremir,
Tout amoureux Esprit pourchassant jouissance:
La jalousie enville es Amans un tel mal,
Pour ne pouvoir souffrir en Amour corrival.

[pb: 7[b]]


Back to top ↑

Dulcia quandoque amara fieri [8]

[pb: 8[a]]

Dulcia quandoque amara fieri.

Matre procul licta, paullum secesserat infans
Lydius: hunc diræ sed rapuistis apes.
Venerat hic ad vos, placidas ratus esse volucres,
Cum nec ita immitis vipera sæva foret:
Quæ datis, ah, dulci stimulos pro munere mellis,
Pro dolor heu sine te gratia nulla datur.

Die 't vercken wil keelen, moet hem 't gieren troosten.

De leckre Cupido die stal met listicheden,
De hoonich uyt de korf; de byen op het boost,
Die quetsten hem de handt: hier door leert ons de reden,
Dat wie de zoetheyt wil, dat hy hem 't bitter troost.

Amour derobbe miel.

Le friand Cupido derobboit par finesse,
Aux mouches leur doux miel, mais il en fut piqué
Ce qu'a sa mere il plaint, & dit tout eplore,
D'ou vient qu'un animal si petit si fort blesse?
Sa mere luy respond: Mais toy mon petit Nain,
Tu blesse bien chascun & le tiens soubs ta main.

[pb: 8[b]]


Back to top ↑

Impatiens consortis Amor [9]

[pb: 9[a]]

Impatiens consortis Amor.

Ovid.

Non bene cum socijs Regna Venusque manent.

Senec.

Nec Regna socium ferre, nec tædæ sciunt.

Dum canis os rodit, socium quem diligit, odit.

Twee honden over een been,, comen zelden over een.

De Vorst mach gheen gezel in zijn ghebiedt ghedoghen,
Hy vvil zijn rijck en troon beheerschen onghemeen.
De Minnaer is jalours schier van zijn eyghen ooghen,
Iae van zijn schaduvv, die hy voor hem uyt ziet treen,

Le Monarque & l'Amoureux, Iamais n'accordent a deux.

Les roys veulent tous seuls regner en leur Domaine,
Le corrival encourt la leze Majesté:
Les Amourex aussi a peine de costé,
Peuvent pour compaignon souffrir leur ombre vaine,
Oncq n'aymerent unœ il deux amants en repos,
Non plus que deux matins qui rongent a un os.

[pb: 9[b]]


Back to top ↑

Mercedem indignis adaptat [10]

[pb: 10[a]]

Mercedem indignis adaptat.

Quid iuvat oppresso subnectere vincula collo,
Atque reapse tuum ostendere servitium?
Alter habet fructus, dum tu miserande laboras,
Et bos absque lucro sordida aratra trahis.

Hy bereyt loon den overdienden.

Wat helpt u slaverny, en u ghediensticheden?
Ghy slacht dē os; helas! die voor de Lantman ploeght:
De vruchten van u sweet, van u vermoeyde leden,
Die werden onverdient een ander toeghevoeght.

Travail sans guerdon.

Que fais tu pauvre Amant? quorquoy pers tu tes peines.
Et au service inept tends tes serviles mains?
Ia foree te faudra de l'esprit & des reins,
Et tu n'en receveras que des follies vaines,
Car le parfait Amant ne recoit que mespris;
Et l'infidelle emporte un million des prix.

[pb: 10[b]]


Back to top ↑

Venor & expellor [11]

[pb: 11[a]]

Venor & expellor.

Vt capiat leporem venatur gnava Iuventus,
Præda exercitium dulce bonumque facit:
Ast ego dum venor Domicellas, undique pellor,
Et magis infælix fit mea sors leporis.

Ick jaagh en werdt verjaaght.

Ionckvrouvven 't is gedaen, ick can niet meer verdragen
V vveygeringhen dreuts zo grilligh als verkeert.
Een yder vvil de haes in zyne stricken jaghen,
Maer ick vverdt over al verjaaght en niet begeert.

La chasse me lasse.

Dames je n'en puis plus, j'en perds cœur & haleine,
De ceder si souvent a voz cruels refus,
L'une me chasse en ca, l'autre en la par abus,
Me fait tourner les dos: ha! legerté mondaine.
L'on chasse le leureau, pour le prendre en ses lacqs:
Et l'on me chasse helas, pour ne me prendre pas.

[pb: 11[b]]


Back to top ↑

Facundia ducit Amorem [12]

[pb: 12[a]]

Facundia ducit Amorem.

Dulciloquo aggredere Orator sermone puellam,
Si voti compos expetis esse tui.
Quippe per armatos facundia ducit amorem.
Docta viros, reserat fortia claustra animi.

Welspreeckentheyt is Liefdes leytsman.

Wech koude klappers, die verwaant meent wel te sprekē,
V kunst is niet als wint, ten heeft noch val noch gront:
De minnaers kunnen nu de staale slooten breken,
Want yder draaght van hun de sleutels inde mondt.

D'Amour vient Eloquence.

Demosthene tays toy, aussi tays toy Hortense,
Vostre jargon est sterile, & sans saveur,
Au pris de nos Amants, qui du profond du cœur,
Devant les yeux aymez harangent en presence.
Amour moüille du miel la langue & le palais,
A tout ceux qui de vray se monstrent ses laquais.

[pb: 12[b]]


Back to top ↑

Assiduo flectimur obsequio [13]

[pb: 13[a]]

Assiduo flectimur obsequio.

Viminibus vietis formatur circulus arcto
Nexu & continuo, vasis ad officium:
Flexibile esto animo, tu, qui venare puellam:
Nam Domina assiduo flectitur obsequio.

Liefde buyght het al.

Indien ghy op u zijd' de Liefste zoeckt te winnen,
Weest voeglijck, leenigh, en gedweeghjes van gemoet:
Want door ghehoorzaemheyt en reckelijcke sinnen,
Zo buyght mē't maagd'lijk hart als in ē het hoepjē doet.

Tout soubs Amour flescit.

Toy qui veux en aymant soulagement acquerre,
Sois humble, sois courtois, & fleschis ton Esprit,
A tout ce que ta Dame aura monstrée ou dit,
Tu te rendras vaincqueur en l'amoureuse guerre.
Comme un cercle courbé s'accommode au vasseau,
Ainsi doibt en tout temps fleschir le Damereau.

[pb: 13[b]]


Back to top ↑

Inevitabilis ictus [14]

[pb: 14[a]]

Inevitabilis ictus.

Defendit Parthi celeres lorica sagittas,
Ferreus umbo aciem ferri inhibere valet:
At nihila telis pharetrati munit Amoris,
Quem scrit hic volucri cuspide, transadigit.

Onwederstandelijck.

Niemant kan u gheschut, O Cupido verdraghen,
Ons borsten zijn te weeck, het is met ons ghedaen,
Al waarmen heel in 't staal bekloncken en beslaghen,
Zo kan men doch u kracht in 't minst niet wederstaē.

Flesches inevitables.

O que tes coups sont seurs, petit fils de Cyprine!
Qui se pourra sauver quand tu veux assaillir?
L'harnois du fort Gregois ne pourroit garantir,
Celuy qui de tes dards tu combats la poictrine:
Rendez vous doncq Amans sans plus le resister,
Puis que nul homme peut ses flesches eviter.

[pb: 14[b]]


Back to top ↑

Auro conciliatur Amor [15]

[pb: 15[a]]

Auro conciliatur Amor.

Ovid.
Cursibus hac superabat equos Atalanta fugaces,
Quæ nec danda viro, nec redimenda fuit.
Victori sed victa datur: Superata Iuventus
Debebat subitas mortis obire vices.
Dumque pedum certat cursu, Megareius hero:
Astutus per agros aurea poma iacit.
Declinans cursus, aurumque volubile tollens.
Imprudens, Iuvenis, victa puella dolo est.

De Liefd' is listigh.

Langzaame Looper ach! u doodt waer u ghebrouwen,
Ten zy dat zy bekoort door 't goudt haer hadt vergist.
Door dit beweeghlijck goedt verwindtmen alle vrouwen,
En daer de macht ghebreeckt daer zoecktmen heul an list.

Amour ingenieux

Hippomenes brusloit du desir d'Atalante,
Qui se debuoist gaigner par force de courrir:
Hippomenes tardif, ne scait que devenir,
Il prent l'or a secours, qui arresta l'Amante.
Voyez de quel esprit Amour doūe ses gens,
Ou la force default, se servent des presens.

[pb: 15[b]]


Back to top ↑

Solo nisi mobilis auro [16]

[pb: 16[a]]

Solo nisi mobilis auro.

Clausæ fuit Danae turri captiva nitenti,
Pervia at aurato mox patet illa Iovi:
Quid ni fulgenti marmor concederet auro?
Vincuntur donis Dijque simul hominesque.

Alleen beweeghlijck door 't goudt.

De marmretooren en de harde stalen dooren
Van Danae, vvijcken voor de gulde Godt Iupijn:
Alzo kan oock het goudt een steenen hart bekoren,
Dat anders niet bevveeght door eenigh ding zoud' zijn.

Amour fait moult, Mais l'or fait tout.

Le foudre tempesteux, l'Aquilon, ni l'Orage,
Ne m'ont peu de ma place aucunement mouvoir,
Tousiours ferme j'estois maintienant mon debuoir,
Mais l'or luysant ma fait vaciller le courage.
Et que ne fait l'Amour, quand il est tout doré?
De ce fait foy la tour d'arain de Danaé.

[pb: 16[b]]


Back to top ↑

Nescio quo me vertam [17]

[pb: 17[a]]

Nescio quo me vertam.

Arbiter en formæ certamina sisto Dearum,
Vincere quæ forma digna sit una duas.
Vincere sunt omnes dignæ: tamen una placebit
Ante alias; Malum tu cape pulchra Venus.

Werwaerts wend ick my.

Goddinnen, zeer versuft zo vind' ick my rechtvaerdigh,
Om dat ick hier de prijs van schoonheyt gheven zal.
Mijns oordeels zijt ghy haer die alle drie wel waerdich,
Nochtans behaaght mijn een, dat's Venus, boven al.

Le choys aveugle.

Ie me trouve confus, en voyant tant de belles,
Qui s'offrent devant moy pour choisir a mon mieux,
L'une a le taint si beau, l'autre a de si doux yeux,
Qué je n'en puis juger parmi tant d'estincelles.
Ha pasteur Idean! ton jugement me faut,
Pour me desempescher d'un mystere si haut.

[pb: 17[b]]


Back to top ↑

Non conveniunt Majestas & Amor [18]

[pb: 18[a]]

Non conveniunt Majestas & Amor.

Formosum sequitur flagrans Dea Cypris Adonim,
Et nunc imbelles sollicitare feras.
Inque sinu iuvenis requiem modo ducere gaudet,
Osculaque in roseis figere longa genis.

Liefde kent gheen staet.

De Cyprische Goddin verwonnen van haer lusten,
Verlaat den hemel en het goddelijck cieraet;
En comt hier inde schoot van haer beminde rusten.
Voorwaer volmaecte liefd' aēziet noch rijck noch staet

Amour dedaigne la grandeur.

C'est un estrange cas, que l'Archerot vollage,
Ce petit Dieu d'Amour gouverne l'univers,
Il ny a Roy si grand, ny Tyran si pervers,
Qu'il de face soubs luy rabaisser le courage:
Mesmes il fait descendre en bas la Dieté,
Pour aymer en ce monde une vraye beauté.

[pb: 18[b]]


Back to top ↑

Victoria cedit Amori [19]

[pb: 19[a]]

Victoria cedit Amori.

Quid precor inter se placidi nugantur Amores?
Cur pueri inequitant undivagas alites?
Decertant bravium. Veneris sub numine olores,
Inservire volunt sponte Cupidinibus.

Ghy watersteeckertjes! ghy kleyne svvaenberyers,
Wat wil dit steeckspul? zeght. en waer toe dit gerucht?
Of ist om dat de pen van de verliefde vryers,
De loflijckheyt haars Liefs trompetten door de lucht?

Tout sert au Dieu d'Amour.

Que font ces Cupidons? ils joustent loing de terre.
Pourquoy chevauchent il les cignes doux chantans:
Ce sont oyseaux cochers de Venus: les amans
Sur leur plumage encor font l'amoureuse guerre.
Ha, ha! cest doncq ainsi qu' Amour tient les dessus,
Par l'ayde des oyseaux de la belle Venus.

[pb: 19[b]]


Back to top ↑

[Titlepage]

[pb: 20]
DES
FIDELES
&
INFIDELES
amans.

Back to top ↑

Non qua, sed quo [20]

[pb: 21[a]]

Non qua, sed quo.

Non juvenes qua adeunda via sit virgo laborant,
Sed reputant quo & quam trans mare digna peti.

Niet langs wat wech, maer waer.

De strenghe stroomen, noch de overvvoeste stemmen
Des grouvvelijcke vvints, verzaagt geē trouvv gemoet:
Leander gingh by nacht door 't holle vvater svvemmen,
Om het ghezelschap van zijn schoone Hero zoet.

E che non puote Amore.

Y at il ici bas aucun cas impossible,
Qu'un constant amoureux n'oseroit hazarder?
Leandre par sa mort vous le fait contempler.
Qui dedaigna l'effort d'une tempeste horrible:
C'est ainsi que l'Amour enhardit ses soudarts,
A combatre vaillans la mort en toutes parts.

[pb: 21[b]]


Back to top ↑

Persequar extinctum [21]

[pb: 22[a]]

Persequar extinctum.

Persequar extinctum te, O Pyrame! qui tua rupit
Viscera mucro, iecur transeat ille meum.

Totter doodt.

Pyramus leghdy hier, mijn vvaerde uytvercooren?
Ach spreect indiē ghy kunt! mijn smert die is te groot.
Ghelijck zijn vvy, Mijn Troost! ghevvonnen en gebooren,
Ick gae met u ghelijck oock vvillich inde doodt.

Iusques a la mort.

Pyrame fut jadis c'est amoureux fidele,
Pour qui mourut Thysbe comme il mourut pour elle:
Tous deux avoient fiché mesme traict dans le flanc,
Tous deux estoint esgaux en noblesse de sang,
Tous deux riches & grands des faveurs de fortune,
Tous deux nais en Babel, d'une ville commune,
Et tous deux si voysins qu'un viel mur seulement,
De leurs prochains logis partoyt le bastiment.

[pb: 22[b]]


Back to top ↑

Vinum medicina dolori [22]

[pb: 23[a]]

Vinum medicina dolori.

Ecce mariti abitum queritur deserta Ariadne,
Sed Bacchi auxilio sospita facta fuit:
Scilicet expellunt animo bona vina dolorem,
Gaudiaque ex luctu nata videre licet.

De wijn verdrijft droefheyt.

Ariadne ziet op strandt haer lichte Lief ontvluchten,
Zy schreydt en klaaght met recht om haer bedroefde schijn,
Maer Bacchus diese ziet en deerelijc hoort zuchtē,
Vertroost haar, en verdrijft haar droefheyt met de wijn.

Le vin guarit tristesse.

Ariadne gisoit regrettant au rivage,
La fuite de Thesé son infidele amant.
Mais Bacchus lors la mer en c'est endroit fendant,
La prent en son vaisseau, & sa douleur soulage:
Ainsi le vin estaint la douleur en nos cœurs,
Et nous fàict oublier, & essuier nos pleurs.

[pb: 23[b]]


Back to top ↑

Perseus & Andromeda [23]

[pb: 24[a]]

Perseus & Andromeda.

Infælix nimium religata ad saxa catenis,
Andromede monstris & data præda fuit.
Cernit Abantiades hanc, evictoque dracone
Liberat, & thalami ius dat habere sui.

Liefd' prickelt 't ghemoedt.

Hier staat Andromeda met keetens vast gheslooten,
Laas! an een steyle rots het monster vvreet tot buyt:
Maer Perseus ed'le moedt heeft dit te zeer verdrooten,
Hy slaat en doot het dier, en trout haer tot zijn bruyt.

Amour poind le courage.

Quand Andromede helas! se trouvoit atachee,
Au froid & dur Rocher, pour servir de repas,
Au Dragon aquaticq menacant son trepas,
Secourue elle fut par l'amoureux Persee:
Tel' courage a l'Amour qu'il ne craint nul danger,
Mais il donne l'effort de la mort mespriser.

[pb: 24[b]]


Back to top ↑

Mors Amoris disiunctio [24]

[pb: 25[a]]

Mors Amoris disiunctio.

Quid proprium infestas Troiano cuspide Elisæa
Pectus, & auxilium quæris in exitio?
Heu! nisi per mortem veri solvuntur amantes:
Immitem hanc legem condidit arctus Amor.

De doodt ontbindt de Liefde.

O ghy valsche Troyaan, vvat mooghdy doch begheven
V Dido, die haer zelfs mistroostich laas! verdoet.
De waare liefde blijft zo langhe als vvy leven;
De doot schilvert alleen 't vereende trou-ghemoet.

Le seul trespas, Met l'Amour.

Deux ames qui d'Amour sont ardamment esprises,
S'attachent a jamais d'un neud diamantin,
Qui ne se defait pas que par la dure fin,
Dont la mort vient borner toutes nos entreprises:
L'Amour n'est pas Amour qui finit en vivant,
La mort seule separe & l'un & l'autre amant.,

[pb: 25[b]]


Back to top ↑

Ipse sibi medicina Cupido [25]

[pb: 26[a]]

Ipse sibi medicina Cupido.

Quid fugis Amimone Neptunum Nympha sequentem?
Sic vitat Venerem casta Pudicities.
Cur nutriunt igitur tua nunc præcordia amorem?
Dulce malum dat Amor, quo malè decipimur.

De Min gheneest zich self.

Wat vlucht ghy Nymphelijn, daar ghy u ziet vervolghen
Van Lantlooper noch bloedt, maer vande God der zee?
Mijn kuysheyt vlucht, Neptun, voor u vvellust verbolgen,
Eer zy door 't zoete quaat oock vvert bedroghen mee.

Le mal d'Amour soulage.

Pourquoy fuys tu Amymone,
Neptune qui te talonne,
Et recois dedans ton cœur,
Le trait d'Amour ton vainqueur?
C'est d'autant que sa pointure,
S'accommode a la Nature,
Et qu'on iuge son tourment.
Pour un grand contentement.

[pb: 26[b]]


Back to top ↑

Amor individuus [26]

[pb: 27[a]]

Amor individuus.

Salmacidis tepidas qui vir descendit in undas,
Semivir haud longo tempore factus abit:
Salmacides lymphæ sunt desidis otia vitæ.
Quæ faciunt molles & sine corde viros.

Onghedeelde Liefde.

Van waer komt doch, o Nimph Salmacis, dat u vloeden,
Nature zoo herschept? maar haar kracht is zoo stijf,
Dat zy verwand'len doet de mannelijcke moeden,
En maacktse harteloos, en vveecklijck als een vvijf,

L'une moitie ne peut sans l'autre.

D'ou vient, Nimphe des eaux, amoureuse Salmace,
Que tirant forcement l'Androigne en ton sein,
Il devint aussi tot d'un double sexe humain,
Ayant au corps viril joinct la pucelle grace?
Mes Salmacides eaux, sont ceux doisiveté,
Qui font d'un cœur viril, un corps effeminé.

[pb: 27[b]]


Back to top ↑

Orpheus [27]

[pb: 28[a]]

Orpheus.

Vates & viduus, sed viva coniuge, supplet
Lecti delitias increpitante lyra:
Mellitos cantus animalia suasa sequuntur;
Aurem dic montes, dic habuisse nemus.

De doodt scheydt de Liefde niet.

Wanneer dat haer oprecht twee harten eens verbinden,
Zo achté zy noch vreught, noch quelling, noch verdriet:
Zy liepen inde Hel, indien daer waer te vinden
De Liefste; want de doot scheyt waare Liefde niet.

La mort n'estaint l'Amour.

Quand dans le cœur constant le vray amour se fonde
Il ny a rien qui peut l'en desenraciner;
La dure froide Mort ne le peut effacer,
De son lieu tant aymé, bien qu'il quite ce monde:
Orphee en est tesmoing selon l'ancien discours,
Qui jusques aux enfers poursuivit ses amours.

[pb: 28[b]]


Back to top ↑

[Titlepage]

[pb: 29]
DE CEVX
QVI ONT FALLIS
en
AMOVR.

Back to top ↑

Nimium vidisse nocet [28]

[pb: 30[a]]

Nimium vidisse nocet.

Ovid.

Inscius Actæon vidit sine veste Dianam:
Præda suis canibus non minus ipse fuit.

Te veel ghesien is schadelijck.

Zo de broodtdroncken jeught haar wilde laten raden
Van reden en verstant, zy quamen in gheen noodt.
Maer wellust doet haer zien de dinghen die haer schaden,
En die teef bijt zeer vaack haer eyghen meester doot.

Trop voire decoit.

Si le boûillant desir qui brusee la jeunesse,
Se pouvoit moderer par sens, & par raison,
Beaucoup, qui sur la fin meurent en marisson,
Pourroient pour le malheur s'approprier liesse:
Car tel dresse ses yeux plus avant qu'il ne doit,
Qui s'en repent bien tost: puis que trop voire decoit.

[pb: 30[b]]


Back to top ↑

Nosce te ipsum [29]

[pb: 31[a]]

Nosce te ipsum

Cum propriam vidit speciem Narcissus in undis,
Ardere insano cœpit amore sui:
Scilicet hoc homines vitio plerumque laborant,
Vt placeat nimium quilibet ipse sibi.

Kent u zelven.

Narcissus als hy sach zijn eyghen schoonheyts stralen,
Wert hy van ongheneught en eyghen Liefde blieck:
Hoe menich zietmen in haer selfs behaghen dwaalen:
Want meest een yder mensch gaet an dat evel zieck.

Cognoy toy mesme.

Narcisse qui te fait avoir la coleur blesme?
C'est que ie ayme moy mesme.
Puis que tu as de quoy te contenter,
Qui te fait tourmenter?
C'est que ie porte en moy la flamme & le tourment,
Et l'aymé & l'aymant.
Encor pourrois tu faire quelque grace,
Las ie brusle en ma face
Et ces eaux qui m'ont fait recognoistre si beau,
Me servent d'un tombeau.

[pb: 31[b]]


Back to top ↑

Noli altum tendere [30]

[pb: 32[a]]

Noli altum tendere.

Cœlo errans Phaëton Iovis occidit igne, rotag;que,
Ardentesque simul præcipitantur equi.
Hoc docet exemplum pariter iuvenesque senesque.
Viribus affectent ne graviora suis..

Niet te hoogh.

Wacht u ghy jonghelien, en wilt gheen minne draghen
Op yemant, daer de hoop noyt kansse op en von:
De jonghe Phaëton wiert van Iovis hant verslaghen,
Om dat hy al te hoogh yets buyten hem beston.

Qui trop haut tend, plus bas descend.

Gardez vous Amoureux qui d'ame surhaultaine,
En lieu trop eminent addressez vostre amour,
Qu'ainsi qu'a Phaëton il en vous aille un jour,
Qui osa gouverner la lampe souveraïne:
Car qui en lieu trop haut addresse son desir,
Le voit avecq regret en fumee finir.

[pb: 32[b]]


Back to top ↑

Nil temere cum Potentibus [31]

[pb: 33[a]]

Nil temere cum Potentibus.

Audacter nimium certans Hyacinthus amico
Cum Phœbo, exanimi corpore pulsat humum,
Magnatum tibi parcè utendum est semper amore.
Qui nimis alte volat, durius inde cadit.

Met groote Heeren kleyne kennis.

Brengt u het mildt gheluck by Vorsten en by Heeren,
Zo matight al u doen, hetzy ghy spreect of speelt:
Want het is zorghelijck by meerder te verkeeren.
Laet Hyacinthus steets u wezen een voorbeelt.

Avec les grans, trop ne t'apprens.

S'il advient que ton heur te met en cognoissance,
A quelqu'une d'estat & de grande maison,
Sois modeste en aymant, sers toy de la raison,
Car de trop s'enhardir suit tost la repentance.
Qu' Hyacinthe le beau te serve de patron,
Qui mourut en joûant trop avecq Apollon.

[pb: 33[b]]


Back to top ↑

Meritis sint præmia digna [32]

[pb: 34[a]]

Meritis sint præmia digna.

Gratia constantes vehementer honorat amantes,
Perfidiæ at culpam punit atrox Nemesis:
Lex in amore data est: Caveat sibi quisquis amator,
Vt fidei præstet servitium Dominæ.

Loon na verdienste.

Wel op ghy Minnaers op! wel op dan ghy ghetrouwen,
Op dat u zelfs de deught met Lauwer-cransen kroont.
Ziet hoe rechtvaardigh dat de wraake straft de vrouwe
Die u oprechte jonst niet hebben wel beloont.

't Kan verkeeren. G.A. Bredero .

Au bien si tost qu'au mal, Va le guerdon egal.

Courage vrays amants, que quelqu'un ne se lasse,
A souffrir constamment les martyres d'amour,
Car le laurier vous est asseuré quelque tour,
Quand du mal enduré vous guerira la Grace.
Mais a ces faux amants pour tout destiné,
Le fleau Nemesis, qui punit la fierté.

[pb: 34[b]]

[pb: G8v]

Epigramma Cvpido die heeft siet in sijn bevanck
Een Hemel, een Vaghevier, en een Hel,
Daer houdt hy de Minnaers in bedwanck
In lust, in onrust, in lyen fel:
Die hier haer begheeren verkryghen snel,
Zijn in den Hemel 't blijckt openbaerlijck:
Die door onseecker hopen zijn in ghequel,
Die woonen int Vaghevyer eenpaerlijck:
Maer meerder last hebben zy, 'tis claerlijck,
Die door lust in den Hel zijn ghetoghen,
In hoogh begheeren en cleyn vermoghen.


Back to top ↑

Sommighe Epitalamien, elegien en sonnetten

[pb: H1r]

Sommighe Epithalamien, elegien en sonnetten


Back to top ↑

Sonnet

[pb: H1v]

Sonnet.


Back to top ↑

Epithalame

[pb: H2r] [pb: H2v] [pb: H3r] [pb: H3v] [pb: H4r] [pb: H4v] [pb: H5r] [pb: H5v]

Epithalame.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: H6r]

Sonnet.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: H6v]

Sonnet.


Back to top ↑

Bruylofts-gift

[pb: H7r] [pb: H7v] [pb: H8r] [pb: H8v] [pb: I1r] [pb: I1v] [pb: I2r] [pb: I2v] [pb: I3r] [pb: I3v] [pb: I4r]

Bruylofts-gift.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: I4v]

Sonnet


Back to top ↑

Sonnet

[pb: I5r]

Sonnet


Back to top ↑

Elegie

[pb: I5v] [pb: I6v] [pb: I7v] [pb: I8v] [pb: K1v] [pb: K2v]

Elegie


Back to top ↑

Elegie

[pb: I6r] [pb: I7r] [pb: I8r] [pb: K1r] [pb: K2r] [pb: K3r]

Elegie.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: K3v]

Sonnet


Back to top ↑

Sonnet

[pb: K4r]

Sonnet


Back to top ↑

Elegie

[pb: K4v] [pb: K5v] [pb: K7v] [pb: K8v]

Elegie.


Back to top ↑

Elegie

[pb: K5r] [pb: K6r] [pb: K7r] [pb: K8r]

Elegie.


Back to top ↑

Epigramme

[pb: K8v]

Epigramme.


Back to top ↑

Epigramme

[pb: L1r]

Epigramme.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: L1v]

Sonnet.


Back to top ↑

Chanson

[pb: L2r] [pb: L2v] [pb: L3r]

Chanson.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: L3v]

Sonnet.


Back to top ↑

Bruylofts-ghedicht

[pb: L4r] [pb: L4v] [pb: L5r] [pb: L5v] [pb: L6r] [pb: L6v] [pb: L7r] [pb: L7v] [pb: L8r]

Bruylofts-ghedicht.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: L8v]

Sonnet.


Back to top ↑

Elegie

[pb: M1r] [pb: M1v] [pb: M2r] [pb: M2v]

Elegie.


Back to top ↑

Epigramme

[pb: M3r]

Epigramme.


Back to top ↑

Sonnet

[pb: M3v]

Sonnet.


Back to top ↑

Plainte noctvrne

[pb: M4r] [pb: M4v] [pb: M5r] [pb: M5v] [pb: M6v]

Plainte Noctvrne.


Back to top ↑

La maison mortuaire de Cupidon

[pb: M7r] [pb: M7v] [pb: M8r]

La maison mortuaire de Cupidon.


Back to top ↑

Epigramme

[pb: M8v]

Epigramme.


© Our work is licensed under a Creative Commons License.